Telle est la question que Dorham me charge de poser à Julien Dray demain. Comme je n'ai pas envie, j'ai lui ai demandé de venir avec nous interroger Julien Dray.En langage plus correct, ça pourrait donner ceci : « Depuis l’élection présidentielle, les socialistes sont globalement inaudibles dans leur rôle d’opposant. On ne parle que des querelles internes. Les faits et l’échec carabiné de la politique de la droite montrent pourtant que les socialos avaient raison sur un tas de sujet. Quand vous entendra-t-on pour autre chose des conneries de cour d’école ? ».Mais Dorham résume lui-même : « Pourquoi, comment la gauche s'est-elle à ce point éloignée de la base, du monde ouvrier ; et comment remédier à cette désespérance actuelle dans la gauche française ? »Un autre commentateur pose une série de questions : « Y-a-t-il des réunions à un haut niveau du PS pour faire des propositions concrètes concernant l'éventuelle refondation du systême monétaire et financier international ? Envisagent-ils, alors qu'une "fenêtre de tir" est grande ouverte, une éventuelle coordination avec des partis de gauche à l'international pour promouvoir et faire avancer certaines idées, et si oui lesquelles ? Le PS a-t-il compris que si le NPA séduit, c'est bien parce qu'il y a une réelle attente de propositions plus vigoureuses ainsi que d'une réappropriation d'une idéologie sociale et de meilleure répartition des ressources dans nos sociétés ? Compte-t-il réagir immédiatement, ou faire comme le RPR/UMP avec le FN et attendre que Besancenot fasse 15% pour s'en rapprocher idéologiquement ? Est-ce qu'il pense que les dirigeants du parti sauront avoir la discipline nécessaire pour soutenir celui ou celle qui sortira (si cela se produit) , contrairement aux précédentes fois (je pense au TCE de 2006, mais aussi bien sûr à Royal en 2007) ? A titre personnel, peut-il s'engager à ceci, même si la personne élue lui déplaît ? Pourquoi la question du cumul des mandats est-elle retournée aux oubliettes, et plus largement pourriez-vous nous expliquer pourquoi cette mesure extrêmement populaire n'est pas plus défendue et appliquée par les hommes politiques au niveau individuel ? »Elmone s’interroge : « Que comptent-ils faire pour court-circuiter l'Elysée qui vient chasser surv les terres électorales du PS tout en continuant à mener une politique de droite. Les dirigeants du PS parlent dans leur coin. A quand une stratégie d'ensemble ? »Eric pense aux choses concrètes : « Il a prévu des gâteaux sec, des petits fours ? »Marie-Georges redevient sérieuse : « 1) Ne trouvez-vous pas que le pluralisme et le jeu des tendances - souci de démocratie qui fait votre force - est vu aujourd'hui comme bloquant la réactivité du PS face aux décisions du gouvernement ? Ne peut-on pas imaginer, hors congrès, des rassemblements improvisés sur le thème "réponses à la politique du gouvernement" suivis d'une conf de presse pour faire entendre la voix de l'opposition ? Please... Faites quelque chose... On veut bien croire que vous bossez mais on ne vous entend pas... (Je me sens lâchée et obligée d'aller prendre ma carte au NPA, tout ça parce que les cordes vocales de Besancenot sont plus actives que les vôtres !)(Autre remarque : j'ai entendu aux infos, au mois de juillet, que le PS "se prononcerait après le congrès de novembre"... C'est désespérant)Question n°2 : avez-vous une (ou deux-trois, allez) position(s) claire(s) par rapport au capitalisme (sujet du moment) ? »Mathieu me demande par mail de poster la question suivante : « Depuis 2002, la droite mène une politique de démantèlement de l'Education nationale. Face à cela, les enseignants éprouvent un réel désarroi devant l'absence d'alternative politique crédible à gauche et devant l'absence de réaction du PS sur ces questions. J'aimerai donc vous demander si le PS a abandonné l'idéal d'investir dans l'Education des Français, ou s'il y a actuellement des réflexions sur ce sujet pour construire un vrai projet collectif autour de l'éducation dans vos rangs, qui vise à un véritable progrès social, dans le cadre du service public d'éducation ?" »Jean-Louis voudrait faire passer un message : « Mon intention d'adhérer au PS est entravée depuis des mois par la constatation d'un déficit énorme de démocratie interne. Idem sur le plan national où, en dehors de Ségolène Royal que je soutiens, le PS semble refuser l'instauration d'une forte démocratie participative. Quelle est votre position sur ces deux points ? »Je suis le seul blogueur à ne même pas lire les billets qu'il écrit.Pour ce qui me concerne, je n'ai qu'une seule question à poser : "Votre chauffeur pourrait-il nous ramener, avec Tonnegrande, sinon, on va arriver en retard au bistro ?"