Il y a quelques temps, une polémique avait eu lieu en Angleterre, avec l’auteur jeunesse Jacqueline Wilson (très populaire là bas). En effet, dans son livre, on pouvait y lire un mot vulgaire, ce qui avait choqué une femme de 55 ans qui avait offert My Sister Jodie à sa nièce de 9 ans. Après sa plainte au magasin où elle l’avait acheté, Asda avait retiré les livres de la ventes, puis l’éditeur pour calmer les tension,s avait pris la décision de faire réimprimé les livres et faire enlevé le mot vulgaire.
La question se posait depuis le début de l’année: Doit-il y avoir des catégories d’âges marquées sur les livres pour enfants? Les éditeurs avaient donc annoncés leur décision de le faire. La question fait rage depuis, et de nombreux auteurs (dont Jacqueline Wilson et J.K Rowling) et bibliothécaires se battent contre cette idée. Les bibliothèques soutiennent qu’ils ignoreront fermement les classifications, car pour eux , elles sont dangereuses pour le plaisir de lire de l’enfant. Tricia Adams membre de la CILIP (Chartered Institute of Library and Information Professionals) soutient que tout ce qui forme une barrière entre un enfant et un livre est un vrai problème.
De plus elle affirme qu’avec des bandeaux d’âges sur les livres, si un enfant en choisi un considéré pour les enfants de 7 ans, ses parents lui feront remarquer qu’il a 10 ans. Elle ajoute que certains enfants pourraient se désintéresser de la lecture, car ils se sentiront obligés de lire des choses qui sont adaptées à ses aptitudes. Il est important de respecter les choix et les besoins individuels d’un enfant plutôt que d’imposer des directives.
Tricia Adams explique qu’elle comprend que cela soit difficile pour des gens qui ne lisent pas beaucoup d’acheter des livres à leurs enfants, mais pour elle le problème, c’est qu’ en ayant un bandeau sur son livre, l’enfant est immédiatement catégorisé en tant qu’ individu, alors que si on ajoute sur les étagères “lecteurs débutants ou confirmés” cela n’implique pas l’âge. Elle ajoute que la plupart des bibliothèques classent les livres par aptitudes.
Aujourd’hui, la campagne contre les bandeaux d’âges sur les livres jeunesse est menée par Philip Pullman et soutenue par plus de 800 auteurs. Des discussions sont en cours entres éditeurs et bibliothécaires, et le ministre de l’éducation Ed Balls s’est exprimé en disant que les parents qui ont besoin d’aide pour choisir des livres jeunesse, peuvent demander aux professeurs et aux bibliothécaires, qui ont une vue d’ensemble sur la littérature.
ACDL pense que ce n’est pas une bonne idée de mettre ces bandeaux sur les livres pour les mêmes raisons expliquées. Un mot vulgaire dans un livre jeunesse, comparé aux jeux vidéos d’aujourd’hui n’est pas grand chose. De plus les parents sont toujours là pour guider leurs enfants dans la lecture. Déjà que peu d’enfants ont le goût de la lecture, n’en rajoutons pas! Et vous qu’en pensez vous?