Réunis à mon domicile nous sommes 6 amis (Anthony, Benoit, Franck, Olivier, Stéphane et moi-même Pascal) ce dernier Dimanche à partager notre passion autour d’une belle série de bouteilles.
1er Blanc, il s’agit d’un Gewurztraminer 2001 de Zind Humbrecht, la cuvée Heimbourg.
L’étiquette porte la mention indice 4 sur 1 échelle de 1 à 5 , ce dernier indice signifiant que le vin sec se goute presque comme un liquoreux, les sucres résiduels étant importants.
La robe est d’un jaune soutenu, les arômes qui se déversent hors du verre sont plaisants.
Le nez est sur les fruits jaunes, la pêche juteuse notamment ainsi que la prune jaune (boule d’or).
En bouche la sensation de sucrosité est présente mais reste bien intégrée,le vin garde un équilibre sur le fruit, l’ananas.
La finale pêche, j’ose l’écrire
Une pointe d’amertume un peu prononcée terni un joli tableau d’ensemble.
Belle entrée en matière en tous les cas.
Note Plaisir (15,5/20)
2ème bouteille, il s’agit du Montrachet Prieur 1997.
J’espérai un grand moment pour tous et ce sera la déception de la journée…la faute à mon sens à une mauvaise conservation de la bouteille faite par son précédent propriétaire.
Pour mon premier Montrachet, quelle désillusion !!
La robe est évoluée, d’un or foncé , les larmes sont plutôt larges.
Le nez est très torréfié, sur des notes de caramel, d’un léger brûlé, les fruits sont confits, presque compotés, des notes de curry sont présentes également, le nez fait relativement vieux.
En bouche, on retrouve les arômes du Chardonnay mais rien n’est en place, l’attaque et la finale sont très citronnées, la minéralité ne s’exprime pas, le vin est “flou” seule la sensation d’un vin usé prématurément est indéniable; au lieu d’être en pleine possession de ses moyens et de nous montrer sa race cette bouteille est au crépuscule de sa vie et c’est un peu triste même que je termine mon verre…
Pour se remonter le moral, je décide de modifier quelque peu la suite et d’ouvrir en 1er Rouge un vin qui me tente depuis 1 moment, il s’agit de:
3ème bouteille, Tertre Roteboeuf 2000, en souhaitant que la flamboyance attendue ait lieu cette fois-ci.
Cela va être la cas, la robe encore bien concentrée et surtout le nez splendide sont de bien meilleurs augures.
Très complexe et envoûtant le nez est sur les fruits rouges, la cerise et les framboises, le boisé exotique présente des notes de fumées et de café, c’est vraiment prenant.
En bouche, le grain tannique est très fin, c’est riche, avec un beau fruité et très bien équilibré.
C’est un grand Saint Emilion gourmand et mûr; très belle réussite.
Note Plaisir (18-18,5/20)
Pour rester dans la finesse tout en traversant la France le prochain rouge sera:
4ème bouteille, Rayas 2004, carafée 3h la bouteille suit de quelques jours une autre issue du millésime 2003, excellente.
La robe comme très souvent pour ce domaine est claire et limpide.
Le nez fait voyager, moyennement expressif il trompe mes convives qui partent pour la plupart vers un vins de Vosne-romanée.
La finesse tannique poussée à l’extrême fait de ce vin un vin d’anti-pesanteur, la matière est aérienne,trop pour certains.
Grande longueur en finale tout en finesse toujours.
Mon avis est qu’il est bien trop tôt pour cette bouteille, quelques années supplémentaires lui permettront de développer ses arômes, de gagner en complexité et d’offrir de grands moments à ceux qui affectionnent particulièrement ces vins de fraîcheur, aériens.
Vin en potentiel.
Note Plaisir (16+/20) , le (+) signifiant pour moi une note supérieure espérée au vieillissement.
Pour la suite de la dégustation, merci de lire la (2ème Partie)