La première action en dénigrement engagée par Taser France contre RAID-H (Réseau d’Alerte et d’Intervention pour les Droits de l’Homme) pour propos diffamatoires avec des dommages et intérêts demandés à hauteur de 50 000 €, a trouvé son épilogue hier. Le tribunal a débouté Taser France car elle ne détient aucun droit sur la marque Taser, marque américaine.
Cette histoire se passe à Marseille et a été révélée sur Rue89.
Le 21 octobre, un CRS a fait usage de son Taser contre un jeune sans-papiers jugé menaçant, lui évitant la mort par balle d’après “La Provence”. De là à avancer que le Taser a sauvé une vie, il n’y a qu’un pas que la police n’hésiterait pas à franchir dans ses propos.
Les faits rapportés : après une course-poursuite entre 2 CRS et 5 personnes qui auraient jeté des pierres et des bouteilles en direction des officiers, un des officiers, se sentant menacé car surplombé par quatre individus, a utilisé son Taser.
Le jeune homme a été relaxé du chef de “violence en réunion sur personne dépositaire de l’autorité publique” face à la légitime défense avancée par le fonctionnaire, toutefois il a écopé de deux mois de prison avec sursis et interdiction du territoire national d’un an pour infraction à la législation sur le séjour des étrangers, tout comme la deuxième personne arrêtée. Le parquet a fait appel de cette décision, il estime que la justice n’a pas “la même vision des faits que la leur”.
RAID-H demande une enquête à l’IGPN avec visionnage des vidéos.
Le syndicat de la police a affirmé qu’en deux ans, c’est la première fois que le Taser a été utilisé.