Oui et pas qu’un peu, car dans le genre grande braderie des acquis sociaux, le Sarkozysme est en train, en un an, de remettre en cause ce qu’un siècle de combat avait permis d’obtenir pour le salariat.
Je n’énumèrerai pas la longue liste des destructions massives d’avancées socialescar il suffit de se pencher sur son quotidien pour désormais constater par exemple que la sécurité sociale vous demande de la rembourser grâce aux franchises sur les actes médicaux, gaspillant par là même à travers le courrier, le temps du fonctionnaire accaparé, le timbre, le traitement du retour du courrier, ce que le remboursement est censé payer !
Passons, ce sont certainement des énarques Sarkosystes qui ont pensé à tout !
Non, je voudrais simplement m’attarder sur la dernière destruction en date, celle qui consiste à travailler toujours plus pour gagner de moins en moins et surtout pour vivre moins bien.
L’assemblée, en bon toutou gouvernemental, vient d’augmenter la durée du temps de travail de ceux qui travaillent au forfait, soit essentiellement les cadres, passant d’un maximum de 218 jours travaillés par an correspondant à 35 heures de travail par semaine à 235 jours, le dépassement étant censé être payé par 10% de salaire supplémentaire, soit pire que les 25% octroyés en cas d’heures supplémentaires.
Même le représentant de la CGC, pourtant opposé aux 35 heures et habituellement proche du pouvoir, voit dans cette mesure un retour au siècle dernier puisque si l’on décompte le week-end et les jours fériés, un cadre serait donc amené à ne plus disposer que de 3 semaines de vacances par an s’il travaillait 235 jours, comme peut désormais le lui obliger la loi !
La France change, elle réforme en effet comme nous le serinent les Sarkozystes convaincus, mais au fait quel est l’objectif ?
Quand on se dit libéral (en parole bien sûr) et que l’on cherche à tout prix à réduire l’Etat solidaire, s’y prends-on comme il faut en accroissant le stress au travail et les maladies consécutives à une surcharge d’activité qui viennent gonfler l'absentéisme et accroitre le déficit de la sécurité sociale?
Quand on souhaite être compétitif et concurrentiel à tout prix comme on nous le rabâche à tout va, surcharger la mule permet-il d’améliorer la compétitivité et de faire progresser les relations patronat/salariat dans l’entreprise pourtant gages de compétitivité accrue !?
Et si « réfléchir » permettait de changer, afin que les habitants de ce pays y respire mieux qu’à travers l’oppression généralisée sur tous les plans que le Sarkozysme est en train de promulguer au rang de principe républicain !