Les cancres donnent des leçons

Publié le 07 octobre 2008 par Enzodaviolo

Ils nous prennent vraiment pour des buses de concours, tous ces grands économistes libéraux qui, comme si de rien n'était, continuent à squatter les plateaux télé tels des experts fiables qui auraient fait leur preuves à l’épreuve des faits.

C’est ainsi que les Touati, Baverez et consorts sont régulièrement invités pour nous expliquer en quoi la crise actuelle était prévue, que des solutions existent et qu’en aucun cas cela ne remet en cause les choix des politiques économiques effectués depuis 30 ans, si ce n’est un gentil changement de paysage….

Le problème est qu’en plus d’être incompétents, ils sont extrêmement menteurs, pire que des arracheurs de dents, ce qui n’empêche pas Baverez, par exemple, le plus libéral des libéraux qui squatte les médias français, d’indiquer avec un aplomb certain « qu’il n’avait jamais cru à l’autorégulation des marchés » devant la journaliste de France 3 hypnotisée qui n’a évidemment surtout pas relevé l’énormité.

Je préfère l’écrire en gros, gras et souligné car cela vous permet de mesurer à quel point ceux qui défendent les intérêts des plus riches, sont capables de nier l’évidence tant qu’on est prêt à les écouter, pire, tant qu’on les interroge sur les solutions à apporter à la crise actuelle, comme si la providence était entre leurs mains.

Baverez bave sur tout interventionnisme d’Etat depuis que la presse l’a nommé de fait spécialiste des questions économiques, crache sur tout nouvel impôt qui risquerait d’aggraver la santé des entreprises, crie au loup sur toute taxation sur les revenus financiers, mais le gars vous indique néanmoins que jamais il n’a imaginé un seul instant que sans l’Etat, sans les Etats, les marchés pouvaient fonctionner correctement. Vous sentez la bonne foi là non ?

Ce qui me désespère, c’est que ce genre d’énergumène, comme tous ses clones, aient encore droit à la parole, mieux, puisse encore fournir un avis éclairé alors même qu’ils portent la responsabilité du choix du tunnel sans fin vers lequel ils nous ont poussé.

On eut pu espérer au mieux de la repentance, on a droit à du péremptoire, du dégueulis libéral à la sauce « période de crise ». A gerber.