Crédit photo : Luis Sarabia/FlickR
Le retour à l’heure d’hiver marque, pour ceux qui souffrent du blues hivernal ou de dépression saisonnière (aussi appelé trouble affectif saisonnier), le début d’une période difficile.
Ils ont tendance à avoir moins d’énergie, être plus fatigués, avoir besoin de plus de sommeil, et être moins actifs.
Environ 15% à 25 % de la population ressentiraient ces symptômes à un niveau variable pendant les mois d’automne et d’hiver. Mais pour 4% à 6% de la population, les symptômes sont plus sévères et il s’agit d’une véritable dépression.
Les femmes sont 3 à 4 fois plus touchées que les hommes.
Qu’est-ce que la dépression saisonnière ?
La dépression saisonnière est un épisode de dépression majeure dont la principale caractéristique est de survenir durant la même période à chaque année.
Il peut s’agir d’un épisode de dépression faisant partie du trouble bipolaire (maniaco-dépression). Dans ce dernier cas, il y a souvent présence de symptômes hypomaniaques pendant l’été.
Les symptômes de dépression saisonnière font généralement leur apparition vers le mois d’octobre et disparaissent en avril ou mai.
Les symptômes fréquemment présents sont une humeur dépressive, un manque d’énergie, une tendance à l’hypersomnie, une augmentation de l’appétit, une diminution de l’intérêt et de la motivation. D’autres symptômes souvent présents sont une plus grande tendance à l’anxiété, une difficulté de concentration, une diminution de la libido, un gain de poids et une plus grande irritabilité.
Le diagnostic de dépression saisonnière est porté si les symptômes ont été présents au moins deux hivers consécutifs avec rémission (guérison) complète à l’été.
Quels en sont les causes ?
Le manque de lumière est considéré comme la cause de la dépression saisonnière bien que les mécanismes exacts soient encore mal compris. Le manque de lumière entraînerait une variation de la production de la mélatonine et de l’activité reliée à la sérotonime. La mélatonine est une hormone impliquée dans la régulation de l’humeur et des rythmes biologiques. Elle est sécrétée par la glande pinéale la nuit, de la tombée du jour jusqu’au matin lorsque la lumière du jour frappe la rétine de l’oeil. La diminution du temps d’ensoleillement amène donc une hausse de la production de mélatonine, entraînant des changements au niveau de l’humeur, de l’énergie, du besoin de sommeil et de l’appétit.
Que faire pour mieux traverser les mois d’hiver?
Prendre une marche quotidienne à la lumière du jour, de préférence le matin, permet de bénéficier à la fois de la lumière (autant qu’une séance de luminothérapie) et de l’activité physique qui a aussi un effet antidépresseur.
Continuer à agir comme en été en poursuivant des activités régulières qui tiennent actif et motivé.
Reconnaître les symptômes de la dépression saisonnière le plus tôt possible permet de s’ajuster avant qu’ils ne soient trop importants.
Quels sont les traitements de la dépression saisonnière ?
Les traitements pour la dépression saisonnière sont la psychothérapie cognitive et comportementale et la luminothérapie.
L’hypothèse du rôle de la mélatonine a suggéré l’idée de la luminothérapie (aussi appelée photothérapie) qui consiste à s’exposer à une lumière intense fournie par une lampe de luminothérapie (5000 ou 10000 lux) qui contient tous les spectres de la lumière solaire (sauf les ultraviolets).
Attention ! Certains spécialistes mettent en garde contre le fait que le domaine des appareils de luminothérapie n’est pas réglementé et contrôlé. Ils considèrent qu’il n’y a pas eu suffisamment de recherche sur la sécurité de ce traitement, notamment pour les yeux.