Cet épisode m'a fait remarqué à quel point la saison 1 me manque. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être parce que les scénaristes ont voulu tenter un retour aux sources. Je n'ai pas aimé cet épisode. C'est un épisode très spécial puisqu'on est offert des flashbacks en guise de réponses sur ce qui s'est passé pendant les 5 ans. Mais malheureusement on ne nous montre pas forcément ce qu'on veut voir ce qui rend l'épisode assez ennuyant.
L'épisode est construit sous fond du 70ème anniversaire de McCluskey. Je sens déjà que c'est elle qui va disparaître dans l'épisode événementiel de la saison. Ce sera encore un énorme foutage de gueule et franchement le truc de trop pour la série ... Mais sérieusement, je le vois déjà venir. Plus le pétard mouillé concernant le mystère de Dave parce que je commence déjà à m'y désintéresser, tout comme je commençais à me désintéresser de l'intrigue Katherine à ce stade-là de la saison 4 l'an passé.
Susan / Jackson :
Comme on pouvait l'imaginer, on nous montre comment Mike et Susan ont divorcé : avec une signature. Ce moment était particulièrement profond et meaningful à souhaît, c'était démentiel. Puis comment Susan et Jackson ont commencé à développer une relation qui n'en n'est pas une. Ca occupe tous les flashbacks de Susan et c'était inintéressant au possible. On nous ressort le traitement classique de la relation merdique à souhaît à savoir de savoir si leur relation a un futur, etc ... C'est ce qu'on nous ressort chaque année avec Susan. Un remake de la saison 3 avec Ian. Ca va deux épisodes mais après ça devient gonflant.
Lynette / Tom :
Quand j'ai vu les séquences tirées de l'épisode au début de celui-ci et que Tom disait que Lynette ne la supporte toujours pas, j'ai cru que cela concernait la formation de son groupe de musique. Heureusement c'est tout autre. Sauf que c'est encore inintéressant et qu'on nous ressort les mêmes problèmes du couple : Tom a un projet que Lynette voit d'un mauvais oeil. Les personnages se plaignent toujours des mêmes choses, c'est quand même abérrant de ne pas changer un peu le refrain. On nous sort en guise de flashback un accident ridicule survenu à la pizzeria où Tom a failli mourrir ... C'est exactement le problème de ce saut dans le temps : les scénaristes improvisent encore plus. On n'a beau être surpis mais l'idée fait super réchauffé, encore une fois, de la saison 3 où Tom était passé par une expérience identique. Et puis c'est toujours le même hôpital aussi donc on a l'impression que c'est toujours le même genre d'intrigue (et pas que pour Lynette, déjà que Susan y est passé dans l'épisode précédant)
J'aime bien l'idée que Tom veuille faire quelque chose de sa vie avant de mourir, mais bon si c'est pour toujours revenir sur le même problème d'une mauvaise entente entre Lynette et lui, faut oublier et passer à autre chose.
Bree / Orson :
J'ai bien aimé qu'on remette le problème de la boisson à la surface. C'était une bonne idée malheureusement peu exploitée mais qui amène néanmoins des choses plutôt intéressantes. Bree est le point fort de ce début de saison. On a l'impression que toute l'évolution du personnage depuis le départ de Orson en prison est super cohérent et cela fait plaisir dans DH. Elle s'est réfugiée dans la boisson parce que son mari est allé en prison et sa fille a repris son enfant puis elle s'est réfugiée dans le boulot pour se sentir fière. Sa relation avec Orson n'est pas vraiment au beau fixe mais les quelques scènes qui les réunient sont bien dosées. C'est la seule partie un poil intéressante et surtout, proposant du changement dans la série à l'heure actuelle.
Gabrielle / Carlos :
C'est peu intéressant. On revient sur les moments où Gabrielle a appris qu'elle était enceinte. C'était donc un miracle vu qu'elle ne pouvait théoriquement pas en avoir. L'idée d'un nouveau enfant est remise sur le tapis et si Carlos trouve que c'est une bonne idée, Gabrielle est plus dubitative. Là aussi les flashbacks ne nous intéressent absolument pas puisqu'ils ne servent pas du tout à l'histoire en fait. Montrer comment Gabrielle a réagi quand elle a appris sa grossesse était pûrement d'ordre comique et je n'ai pas trouvé cela drôle du tout. Le comique de répétition fonctionne rarement dans les séries et quand c'est dans DH, c'est encore moins bon.
Dave :
Comme je l'ai dit, je commence à me désintéresser de ce mystère et c'était courru d'avance. On n'avance absolument pas même si les scénaristes veulent nous en donner l'air. Qu'a-t-on appris de majeur depuis l'épisode précédent (lui aussi pauvre en révélations) ? Rien. On sait juste que Dave en a après quelqu'un et qu'il a toujours quelque chose contre McCluskey. À part cela, il sourit toujours à tout le monde et joue un rôle. Rien de nouveau donc. Desperate Housewives est le contraire parfait de Veronica Mars pour le fil rouge. Là où ceux de Veronica Mars sont extrêmement complexes, parfaitement maîtrisés et alambiqués (ceux des deux premières saisons tout du moins), ceux de DH tiennent sur un bout de papier et évidemment, quand il s'agit d'une saison élargie, les épisodes ne nous apprennent rien sauf quand on s'approche de la fin de saison. L'acteur est sympa et tout mais bon, il faut bien plus pour rendre un fil conducteur prenant.
Je ne sais pas pourquoi mais la réalisation m'a vraiment énervé dans cet épisode. Les transitions entre les intrigues de chaque housewife ne m'ont pas du tout plues, j'ai trouvé cela facile et sans originalité. Je sais que c'est un détail mais cela rend le visionnage encore moins plaisant puisqu'on sent à travers tous ces détails (plus la voix-off qui commence exactement comme le 409 avec le fameux "ça aurait pû être une journée ordinaire) que les scénaristes veulent nous délivrer un épisode spécial et bien construit. Je n'ai pas ressenti cette impression du tout et on tient sûrement là l'épisode le moins bon de la cinquième saison jusque là.
En bref : Un épisode voulu spécial mais qui rate complètement le coche. C'est encore et toujours toujours la même chose : entre Tom qui veut toujours faire comprendre à Lynette qu'elle ne le supporte jamais, Gabrielle qui nous rappelle pour la énième fois à quel point le fait d'avoir des enfants est une chose qu'elle n'aime pas ou Susan et ses relations amoureuses soporifiques, l'épisode est, à l'instar du précédent, un condensé de tout ce à quoi les scénaristes de DH sont habitués et nous ont habitué.
Seule Bree nous offre quelque chose de bien pensé, bien dosé et cohérent.