(La Combe de Lancey, Isère, mai 07)
C'est un moment d'été nimbé d'attente, limitrophe du doute et de l'impatience. Suspendu à une pénible pénombre, avant l'éclaircie guettée. La cinquième saison, c'est une tiédeur ténue et inconstante, des ciels momentanément ruinés par une absence, des nuages moins légers qu'une chevelure. Une affaire climatique que le papier jauni des almanachs n'a jamais cernée. La cinquième saison, on la subit à chaque fois que l'été s'écarte des draps, quand les silences s'agrippent au vantail de la fenêtre entrebaillée, au bout des mots usés d'une lettre. Un instant où l'on voudrait être au devant de sa vie, au commencement d'une autre. Quand la nuit ne veut plus de soi, quand on a le mal de jour.