Il faut dire que les économies réelles (vous savez, celles qui n’étaient pas touchées du tout par la crise …. uniquement financière), il faut dire donc que ces économies sont mises à mal en Europe, en particulier dans les grands pays que sont l’Allemagne et la France.
Déserrer les cordons du crédit est donc une bonne chose en apparence, du moins à la lumière de ce que disaient les économistes diplômés d’avant la crise …
Baisser les taux implique automatiquement une hausse de la masse monétaire M2 (si ce n’est M3 ) en circulation, et donc implicitement une baisse réelle de valeur de l’euro. S’il y a une leçon à tirer déjà de la crise, c’est que le rapport entre PIB réel et masse monétaire doit être revu et maintenu dans des limites assez étroites.
Une des raisons de la crise financière est l’éclatement de la bulle des non valeurs, des non-valeurs non seulement spéculatives mais aussi purement théoriques. Or ces pseudo-valeurs financières entrent, notamment en Suisse, pour une part très importante dans le calcul usuel du PIB. Et donc dans le ratio PIB/masse monétaire.
Sans entrer dans le détail du calcul effectué un peu trop long à reproduire ici, on peut facilement admettre qu’une portion de 18 à 25 % du PIB helvétique ne correspond plus à aucune réelle création de richesse, mais à de simples ajouts de noix et de coquilles vides sur un bâton fissuré. Et ne correspondait pas mieux d’ailleurs avant la crise, d’où notamment sa survenance.
En ces périodes de déséquilibres et notamment de volatilité des taux de change, attention donc aux ratios de base : ils sont vitaux. Et le réglage fin, voire très fin est de rigueur.
On ne peut donc que regretter que les économistes patentés n’aient jamais voulu tenir compte de ces excès dans leur calcul du PIB. Ils y repenseront sans doute, quand le temps sera redevenu meilleur et qu’ils oseront à nouveau ressortir leurs diplômes …