Par Bernard Vassor
LE PALMARIUM Une Société d'Acclimatation fut fondée le 10 mai 1854, dans le but d'introduire et d'élever des animaux pouvant être utiles à l'homme. La Ville de Paris céda un espace de vingt hectares à bail, à la condition que quarante ans après, les terrains lui soient remis en retour, avec les bâtiments qui devaient y être construits.Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire, placé à la tête de la Société, mit tout en oeuvre pour que les travaux permettent une ouverture rapide. Ce qui fut fait. Le 9 octobre 1860 le jardin s'ouvrit au public. Le succès ne se fit pas attendre En 1865, une épidémie de typhus venu d'Angleterre, obligea l'abattage de nombreux animaux. En 1870 pendant le siège de Paris par l'armée prussienne les pensionnaires ne pouvant plus être alimentés, on procéda à l'euthanasie de la majorité des bêtes sauvages. C'est ainsi que l'on put voir des boucheries, l'une boulevard Haussmann, l'autre une boucherie anglaise, à l'angle de la rue du faubourg Saint-Honoré et de l'avenue de Friedland, offrir à la vente à une élégante clientèle les plus beaux morceaux des hôtes du jardin d'acclimatation. CASTOR OU POLLUX ? Les restaurants les plus chics inscrivant à leur menu à des prix exorbitants : du boudin d'éléphant, du cuissot de tigre, de la mamelle de dromadaire L'AQUARIUM ....... Comme nous l'avons vu dans des articles précédents, sous Louis-Philippe, sous couvert "d'échanges culturels" on exhiba Salle Valentino une tribu indienne, avec les conséquences que vous pouvez lire : http://autourduperetanguy.blogspirit.com/archive/2007/06/15/o-kew-my-george-sand-et-l-exposition-catlin.html. Le jardin d'Acclimatation devint un véritable zoo humain, où on montra des Nubiens, des Lapons, des Zoulous, ou des Cingalais, conduisant des éléphants savants.