Le temps des vacances a sonné. J’ai décidé que mon tout nouveau statut de “Drôle de Princesse” aussi irréel qu’éphémère me donnait le droit de m’adonner à quelques lectures estivales frivoles (adjectif féminin ou masculin s’appliquant à “quelque chose de vain ou qui n’a nulle importance”) réservées aux trentenaires dont je suis.
Une escapade préliminaire rituelle à la Fnac m’a permis de me sélectionner les ouvrages qui marqueront cet été 2008 : “Les Déferlantes” de Claudie Gallay, “Parce que je t’aime” de Guillaume Mussot, “Samedi” d’Ian McEwan, “Ce crétin de Prince Charmant” d’Agathe Hochberg ainsi que 2 ou 3 trucs à suspense dont j’ai, pour l’heure, totalement zappé les titres. J’adore ce moment qui peut durer des heures et qui me procure généralement un plaisir incroyable bien que pas toujours proportionnel au nombre de bouquins ni au sérieux des sujets abordés. Car là aussi, il est avant tout question de plaisir. Mon bon plaisir à moi. Egoïste et solitaire mais toujours garanti.
La dégustation se fait, selon les cas, à une terrasse, sous la couette, sur un transat ou les pieds dans l’eau. Cette année, elle a débuté dans le train. En 6 heures, j’ai eu le temps de finir un roman de 525 pages et de larmoyer sur la fin derrière mes lunettes de soleil. Pas vue pas prise mais bien heureuse de ce premier choix littéraire de l’été. J’ai griffonné un “juillet 2008″ sur la première page et ai refermé le pavé avec, comme toujours, un brun de nostalgie. Au suivant !
Extraits choisis : “Tu as bien fait d’arrêter les trucs allégés. Les glaces, les chocolats, les hommes… certaines choses sont meilleures riches” ou “Les hommes adorent sortir avec leurs vieilles copines car ça leur fait des vacances : ils n’ont pas à ouvrir la portière, ni à se forcer à être raffinés et peuvent accepter qu’on partage l’addition“. Hum, hum ! No comment !
Et puis cet été, c’est décidé, je m’évade une heure par-ci par-là de la maisonnée pour m’offrir des instants de pause que je savoure sans le moindre remord. J’ai dégoté un café idéalement placé qui a le mérite d’offrir un accès wifi que mon Mac a su repérer et capter pour me permettre de m’enfuir secrètement un peu plus loin encore. Le serveur me connaît. Je suis la “fille au Mac qui s’enfile des Coca Zéro avec des glaçons et une rondelle de citron”.
Je suis bien. Au calme et pourtant au coeur de la vie car ici, ça grouille tout autour mais personne ne m’interrompt jamais. Mon Mac partage ces p’tits bonheurs avec une fidélité sans faille et nous voici plus que jamais inséparables. Son disque dur regorge de trucs qu’il est le seul à connaître et qu’il conserve au chaud, motus et bouche bien cousue. Il me suit dans mes ballades, tribulations et autres élucubrations sans jamais poser de question. C’est le compagnon idéal. Performant, fidèle, toujours à mes côté et bel et bien silencieux…
Oh ! Oh ! 20h30 déjà. Fin du temps règlementaire ! Mes bouts de choux m’attendent et doivent se demander “ce que maman peut faire aussi longtemps avec son ordinateur et ses livres“. Autour de moi, les gens dînent. Je n’ai pas vu l’heure tourner. Il est temps de remonter… Ce soir, j’achève cette histoire de Prince Charmant et de trentenaires esseulées… Il y a quoi pour le dîner ce soir ?