Je renoue avec des plaisirs délaissés. Je suis allé seule au cinéma ce dimanche matin comme j’aimais le faire lorsque j’étais adolescente. J’aime les salles de cinéma vides ; Elles deviennent alors réellement la scène d’une rencontre et d’un échange. Solitaire, découvrir un film dans une salle obscure, c’est une relation unique et tendue avec les personnages, c’est un charme rare auquel je peux goûter quand je suis seule dans la salle avec eux.
Je suis allé voir Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen interprétés par Pénélope Cruz, Scarlett Johansson, Rebeca Hall et … oh ! Javier Bardem oh !
J’ai aimé les portraits de femme : Profond et beau ; Woody Allen fait sonner la corde sensible de chacune d’elle avec obstination. Elles sont belles dans leur faiblesse comme des fleurs délicates qui ont éclot avec trop de force. Un film de femmes sensibles qui s’assument comme telles ; J’aime leur lucidité. Les images du film m’ont époustouflées ; Les acteurs sont remarquables et pleins de charme je l’ai dit, les images sont une succession de photos intenses et fascinantes, la recherche de l’esthétique est constante dans tout le film. L’éclat de Barcelona est renversant.
J’ai beaucoup aimé, en revanche, rien de comédie romantique ni de « fantaisie débridée » comme le juge la critique ciné du Monde. Suis-je la seule à avoir vu ce film sur la sensibilité des femmes et leur inaltérable insatisfaction comme un drame ? Je dois manquer, peut être, de second degré…