C’est peut être dirty, c’est peut être sexy mais ça fait du surplace. Et plutôt que de se lancer dans de nouvelles intrigues, on ressasse encore et encore les intrigues de l’an dernier qui auraient dû être terminées depuis longtemps.
On a déjà eu plusieurs conclusions pour Gustav, euh pardon Brian Junior et pourtant la série se refuse à abandonner cette intrigue comme si le téléspectateur y était accroché. En plus ça promet de durer un petit moment car le petit Brian s’est faufilé dans le placard du Darling jet pour retourner avec son père de New York. Franchement quelle drôle d’idée. ça serait pourtant tellement plus intéressant de voir Brian avancer dans la vie et le voir aux prises avec les magouilles de Darling entreprise. Là ça serait génial. Mais l’envoyer au Brésil, ça n’a aucun intérêt d’autant que ce Brésil ressemble bizarrement à la Californie de sud, un air de mariachis en plus.
Lucy Liu a beau être toujours aussi géniale et Nola a beau être un personnage très Darling dans le sens où elle est une vraie garce, on a furieusement l’impression de retrouver une intrigue identique à celle de Natalie Kimpton dans la saison 1. Le côté petite amie secrète et tout et tout, on a déjà vu cela l’an dernier. La seule différence ? Juliette n’est plus là et a été remplacée par Nick en meilleur ami de la plus garce des procureurs de New York. Et pour nous achever, chaque fois que Jeremy ouvre la bouche, c’est pour prononcer le nom des Weepies et nous dire combien ce groupe est génial. Il aurait été beaucoup plus simple de faire une pub de dix minutes pour le groupe, ça aurait été plus clair et surtout plus honnête que ce placement de produit visiblement à peine imposé à la production.
Un personnage manquait dans Dirty sexy money, celui de la mère de Nick. Ça aurait pu être l’occasion de nous offrir un autre personnage darlingien, une nouvelle Alexis Colby. A la place, on nous sort le clone de Lisa en plus vieille. Donc elle pleure et elle joue la victime en blâmant les Darling. Heureusement Nick ne prend pas son parti et j’avoue c’est même un peu terrifiant. Certes elle l’a abandonné et tout ça. Normal dans ce cas d’avoir des retrouvailles assez glaciales mais je n’aurai pas cru Nick capable d’un tel comportement. Comme le dit si bien Lisa, elle l’a perdu. Non au profit de Karen mais au profit de Tripp. L’homme qu’elle a épousé et dont Karen était tombée amoureuse n’existe plus. Parlant de Lisa, après avoir eu une petite évolution grâce à son intrigue avec Jeremy, elle redevient la Lisa des débuts qui reste cloîtrée dans sa maison et qui râle parce que Nick est toujours fourré chez les Darling. En réalité elle n’a pas tort car s’il rejoint sa mère en France c’est uniquement pour éviter à Letitia la chaise électrique. Mais bon, ça reste ennuyeux. Et bien sûr quand je parle de la France, celle ci ressemble à la Californie du sud, un air d’accordéon en plus.
Pour continuer de faire du surplace, on ressort Carmelita. Mais attention, interdiction pour elle d’ouvrir la bouche. Tripp est content, son fils ferme sa grande gueule et il a tellement l’air présidentiable. On le répète tellement d’épisode en épisode qu’il ne serait pas étonnant de voir Patrick devenir président au cours de la saison 4. A oui, il y a juste un problème, la série ne passera sans doute jamais le stade de l’épisode 2.12. Dommage une first lady transsexuelle, ça aurait plus de gueule qu’un président noir. Remarquez, si McCain gagne, on aura la première vice présidence transsexuelle. Non, non, je blague Sarah, ne tire pas. Gotcha !
Que se passe t’il pour Karen et Simon ? Rien de rien. C’est toujours le même topo entre manipulation et bisous bisous. Ah si, il y a une demande en mariage. Mais bon, on sait tous comment ce genre d’intrigue se termine avec Karen Darling.
Conclusion : En gros c’est très énervant car Dirty sexy money a tout. Un casting excellent, des personnages bigger than life et un ton soap légèrement déjanté. Du coup, pourquoi la série ne démarre t’elle pas ? ça pourrait être la meilleure série du moment mais elle continue de se complaire dans des intrigues faciles et trop convenues. Ça et là, il y a bien un peu d’extravagance comme Carmelita le transsexuelle mais ça reste finalement beaucoup trop sage et pas assez déjanté, alors qu’elle aurait tout pour l’être. Alors pourquoi on ne se lâche pas ? Pression de ABC, frilosité des scénaristes ? Cela restera sans doute une énigme et surtout un gros gâchis car je le répète, la série a toute les cartes en main mais ne sait visiblement pas comment les utiliser.
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