9 Mars 1918 : Mickey Spillane

Par Woland

9 mars 1918, Brooklyn, New-York : naissance de Franck Morrison Spillane, dit Mickey Spillane, romancier.

Il grandit dans les quartiers populaires d'Elizabeth, une petite ville du New-Jersey et, vaille que vaille, atteint la fac de Droit. Mais il laisse bientôt tout tomber pour se consacrer à l'écriture de scenarii de BD.

Survient la Seconde guerre mondiale qui le voit s'engager dans l'aviation. Démobilisé, il travaille un temps au cirque Barnum puis avec le FBI.

Enfin, en 1947, il fait paraître "I the Jury"(en français : "J'aurai ta Peau"), où, pour la première fois, le lecteur se trouve confronté à Mike Hammer, privé ultra-macho et assez réactionnaire, violent et justicier, qui n'hésite pas à "nettoyer" en personne les endroits que la Justice ne peut - ou ne veut - atteindre.

Après six romans de la même eau, dont le célèbre "Kiss me deadly" que Robert Aldrich adaptera à l'écran, Spillane se convertit (provisoirement) à la foi des Témoins de Jéhovah et part la répandre jusqu'en 1961.

A cette date en effet, il est repris d'une fièvre écriveuse et il se remet aux aventures de Mike Hammer qui, lui, n'a absolument pas changé et boit toujours autant tout en draguant et en jouant de la mitraillette.

A un journaliste qui lui demandait : "Pourquoi Hammer ?" (qui signifie "marteau" en anglais), Spillane - qui adorait en rajouter dans les interviews - répondit aimablement : "Parce que je suis convaincu que tout être humain rêve d'être un marteau pour taper sur son prochain."

Si Mike Hammer est l'enfant le plus connu de Spillane, il faut rappeler qu'il créa également un personnage d'espion et écrivit aussi des romans sans personnages récurrents.

Même s'il est de bon ton de reprocher à Spillane - qui est mort à 88 ans, en juillet 2006 - ses conceptions parfois assez primaires de la société, on ne saurait nier l'énorme influence qu'il a eue sur le roman noir, notamment sur le maître actuel du genre : James Ellroy.

A noter que, en tous cas officiellement, Mickey Spillane affecta toujours de se considérer non comme un écrivain mais comme un "rédacteur" que seul l'argent intéressait. ;o)