Vivre à Hollywood rend souvent ses habitants marginaux. Cousues de fils d’or, les stars s’imaginent appartenir à la royauté et exigent de leur personnel, une dévotion absolue, une discrétion totale et un dévouement exemplaire. À l’embauche, leur faire signer un contrat spécifiant que jamais, au grand jamais, on racontera à qui que ce soit, ce qui se passe à l’intérieur des quatre murs de leur château.
En échange, le salaire est agréable. Une nanny à Hollywood gagne facilement 85 000$ par année et un butler dévoué va chercher dans les 100 000$. Ce qui est moins agréable, c’est souvent le ridicule des patrons. Plusieurs d’entre eux ont établi des règles dignes d’un palais ou de l’armée. L’employé ne doit jamais regarder le patron dans les yeux, il doit baisser la tête quand on s’adresse à lui, il n’oubliera jamais le Sir ou Madam et jamais, au grand jamais, l’employé ne s’adressera au patron en premier au risque de se faire congédier sur le champ. C’est le cas du chanteur Michael Bolton qui ne supporte aucun regard, même quand il donne un spectacle. Quand il longe les corridors pour se rendre sur la scène, tout le monde doit pencher la tête, comme si le roi d’Angleterre ou son beau-frère honorait les employés de son auguste présence.
C’est pas rien !
Pourtant, avec sa voix magnifique et des chansons qui accrochent (When I’m Back on my Feet Again), il ne devrait pas avoir cette attitude chiante.
Il y a une quinzaine d’années, alors qu’elle débutait en grande aux Etats-Unis, Céline Dion avait fait la première partie du show de Bolton. Comme tous les autres, quand le roi est passé en coulisses, elle a dû baisser la tête et les yeux et surtout, ne pas dire un traître mot. Entouré de ses bodyguards, Bolton est chiant et snob.
Et dire qu’il gagne une fortune en chantant les plus belles chansons d’amour au monde. Il a été marié, il est père de trois grandes filles et a longtemps vécu ave la Desperate Housewife Nicolette Sheridan.
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