Prose poétiqueEn souvenir de lui
Quand, par des ciels d'orages, le vent tombe sur la nuit, et que d'impassibles larmes effeuillent les fleurs de ma mémoire, celles-ci palpitent dans les airs, palpitent dans tout ce qui vit ; je reste souvent seule à respirer dans le noir. Et, lorsque roulent au loin les violons de l'absence, frappant de leurs éclats les vitraux du couchant, dans la nuit sourde et lourde des pas de mon enfance, à l'ombre de leurs souvenirs, ceux-ci s'en vont en lambeaux d'amertume et voguent sur le silence glacé (...)