N'attendez pas de ma part une analyse en profondeur du plan numérique 2012 proposé et présenté par Eric Besson, et ce pour plusieurs raisons.
- Je n'y étais pas! Et non, tous les blogueurs influents n'étaient pas invités!...
- L'épaisseur du document: avec 80 pages et plus de 150 propositions, ce document est surement l'un des plus indigestes de l'année.
- D'autres que moi ont fait d'excellents bilans de cette matinée: JM Billaut, le pape du haut débit, qui adresse un magistral bof au show Besson, ou encore Olivier Ezratty, qui comme à l'accoutumée le dissèque dans toutes les dimensions (mais comment fait-il?)
Mais je ne résiste pas à l'envie de faire mes propres remarques et commentaires:
- l'absence du boss (Nicolas Sarkozy) pour cause d'emploi du temps chargé: certains considèrent que c'est une marque de désintérêt, pour moi j'y vois surtout l'occasion donnée à un subordonné de parler à la place du patron. C'est toujours plus motivant, pour le subordonné en question, que de voir son patron parler à sa place, ne pensez-vous pas?
- je note l'absence d'un Small Biz Act, qui aurait pourtant fait du grand bien aux entreprises ciblées
- ce plan est, somme toute, assez hexagonal, dans sa forme, et son contenu. On croirait lire un "Grand plan Transpac pour tous" daté de 1982. En fait, s'agit-il de combler un retard ou de prendre de l'avance? Je n'ose trancher...
- la tarification à 35 euros est plus élevée que l'abonnement Free de juste 5 euros. Pourquoi? Est-ce pour inclure le terminal video supplémentaire?...
- enfin, rien n'y est dit, semble-t-il, sur la carte vitale. Je rappelle que cette remarquable invention permet à mon épouse d'acheter des médicaments pour nos gosses sans rien payer, mais m'en empêche car ces derniers n'ont le droit d'apparaître que sur une seule carte vitale à la fois; Quand la France aura résolu ce petit problème de pointeur inverse, on pourra alors parler de France numérique...