Approvisionnement en eau: à la recherche de solutions

Dans le cadre du PDI (Plan directeur intercommunal), les communes ont décidé en 2006 de privilégier la recherche concertée pour solutionner les problèmes liés à l'approvisionnement en eau. Les estimations des besoins ont en effet montré que les débits disponibles dans les sources et les cours d'eau ne suffisaient pas pour satisfaire les besoins de la population à l'année et des hôtes à moyen terme. Les zones touristiques n'étant actuellement occupées que d'environ 60%, les besoins prévisibles pour un plan de zones saturée sont importants, au même titre que pour des surfaces à enneiger en nette progression. En appliquant la décision prise en 2006, l'assemblée des délégués a approuvé pour 2008 une première étape d'un programme ayant comme objectif d'apporter des solutions à ce manque d'eau.
Durant 2008, les premières démarches consistaient à mieux chiffrer les volumes et débits d'eau nécessaires pour alimenter les consommateurs sur le Haut Plateau, aujourd'hui et demain. Dans un deuxième temps, les débits d'étiage (ou hivernaux) des sources et des cours d'eau ont été précisés sur l'ensemble des communes. Il découle de ces évaluations un manque d'eau, encore faible aujourd'hui, mais plus important demain. Toutes ces démarches réalisées en 2008 visent à créer une base des données (études réalisées, débits, qualité des eaux captées, etc.) de type 100% intercommunale. Il faut en effet constater que ces dernières années, la gestion des eaux étaient bien coordonnée par le groupe eau présidé par Eric Kamerzin, en particulier par rapport aux problèmes de pollution parfois observées en relation avec les alpages notamment. En revanche, une véritable politique de gestion des eaux à longue terme a fait défaut, raison pour laquelle les communes, aujourd'hui représentée dans ce domaine par l'ACCM ont considéré cet affaire comme prioritaire. Le programme de l'ACCM 2009 prévoit ensuite d'exploiter au mieux les démarches réalisées en 2008, et de proposer des véritables solutions aux problèmes identifiés. Les propositions concernant les lacs de la Moubra et d'autres seront également examinées. Les responsabilités au sein des groupes de travail 2009 doivent en revanche encore être précisées. Une concertation entre les réflexions concernant l'approvisionnement en eau et l'utilisation des énergies renouvelables paraît en tout cas plausible. Pour la petite histoire, notons que en 1962, un bureau d'ingénieurs avait déjà prévu quelques problèmes liés à l'approvisionnement en eau d'une station touristique dont la taille était difficilement prévisible à l'époque. Sur la base des recommandations de ce bureau, les trois projets assurant encore aujourd'hui l'approvisionnement en eau - le lac de Chermignon, la conduite de la Tièche et la conduite de Tseuzier - ont été réalisés - mais individuellement par les communes concernées. C'est le moment aujourd'hui, de remettre l'ouvrage sur le métier - avec comme objectif cette fois une solution intercommunale. Affaire à suivre...