Depuis pas mal de temps, certains, ici ou là, se posent la question de savoir si l’UDC suisse a rejoint, ou non, le Front national français sur le baromètre du populisme et de l’extrême droite. Si jusqu’à il y a peu Christoph Blocher pouvait encore dédaigner les compliments de Jean-Marie Le Pen, aujourd’hui cette époque est bien révolue.
L’UDC suisse a présenté aujourd’hui même son initiative “pour le renvoi des étrangers criminels” qui est la traduction dans les faits de son programme au moins aussi extrême que le FN en matière de renvoi des étrangers :
Programme du FN
Les étrangers en situation régulière auront le loisir de rester en France. Toutefois, ceux qui auront commis un crime ou un délit seront expulsés au motif de la double peine, abolie par Nicolas Sarkozy, qui correspond bien à un double délit : le délit commis par l’étranger, ainsi que l’irrespect de l’hospitalité du pays d’accueil.
Une exception toutefois concerne les naturalisés (les personnes nées de parents étrangers, et ayant acquis la nationalité française par une procédure de naturalisation), qui si ils commettent un crime ou un délit grave, pourront être déchus de leur nationalité, en plus de leur condamnation.
Programme de l’UDC
L’UDC exige que les délinquants étrangers qui ont commis des délits graves ou des crimes violents soient expulsés de Suisse.
L’UDC demande la mise en place d’une base légale qui permette de retirer la nationalité suisse à des personnes qui, dans les cinq ans suivant leur naturalisation suisse, ont commis des infractions graves ou des crimes violents.
Moi je ne vois pas la moindre différence, et vous ?
- L’ATS révèle aujourd’hui même que «son initiative réclame qu’un étranger condamné pour meurtre, viol, brigandage, trafic de drogue, effraction, traite d’êtres humains ou abus des prestations sociales soit privé de son titre de séjour. Expulsé, il ne pourrait revenir en Suisse pendant 5 à 15 ans, voire 20 ans en cas de récidive.».