Martine Aubry à Pont-Audemer avec Yves Léonard (derrière elle) premier secrétaire fédéral et mandataire départemental de la motion D (Aubry). (photo JCH)
J'ai vécu, jeudi soir, une expérience passionnante. J'avais la lourde, mais agréable charge, de défendre la motion conduite par Martine Aubry devant les militants de la section de Gisors. Soyons francs. Il n'y avait pas la foule. Des militants de Gisors, comme de nombreux autres socialistes, semblent démobilisés et indifférents mais ceux qui sont présents ont des messages légitimes à faire passer.
Ils veulent être écoutés et surtout, souhaitent que leur parole ne soit pas perdue dans l'océan des bonnes intentions et que leur vote, quel qu'il soit, soit pris en compte. Laurent Longet pour la motion Delanoë a défendu avec passion celui qui a eu la fâcheuse idée de défendre le mot « libéral ». Même connoté politiquement et pas économiquement, le libéralisme est difficile à vendre par les temps qui courent. Heureusement Laurent a émis le souhait que la famille socialiste sache se retrouver et avancer ensemble contre la politique de Sarkozy et contre les mauvais coups portés à ceux que nous avons vocation à défendre et à représenter.
Gérard Contremoulins, très didactique, très « pro » a mis en avant les aspects originaux de la motion Hamon et disséqué les phases d'un congrès socialiste. En militant expérimenté, Gérard s'est exprimé en politique privilégiant le combat d'idées et non celui des personnes et a rejeté la notion de chef, de leader. Pour lui, le parti a besoin de militants convaincus, heureux de défendre des notions aussi fondamentale que la laïcité, le partage des richesses, la défense des services publics.
Je ne suis membre ni du bureau fédéral, ni du conseil fédéral. En militant de base, j'ai expliqué, en quelques mots, pourquoi la motion de Martine Aubry m'avait convaincu. Son bilan, comme ministre des affaires sociales de Lionel Jospin (CMU, APA, 35 heures etc.) comme maire de Lille devenue ville européenne, capitale culturelle innovante. Sa capacité de rassemblement (avec Fabius, Montebourg, Cambadélis…) qui se poursuivra jusqu'à Reims, son positionnement à gauche sans exclusive dans les alliances (sauf évidemment avec le centre et la droite). Qui sait, compte tenu du contexte mondial de crise financière et économique et du retour en force de l'Etat, des électeurs centristes seront peut-être enclins à rejoindre les rangs d'une gauche décomplexée prête à en découvre avec le Sarkozy « girouette opportuniste. » Et puis Martine Aubry n'est pas femme à s'en laisser compter. Première secrétaire du PS, elle saura tenir une ligne, s'entourer d'une équipe, faire parler le PS d'une même voix. Avec elle, les socialistes seront écoutés.
Le calendrier : samedi 25 octobre à 11 heures, inauguration des nouveaux locaux de la fédération à Evreux, 65 rue Joséphine.
Lundi 27 octobre à 20 h 30 : section de Louviers, assemblée générale des motions.
Jeudi 6 novembre : vote en section sur les motions.
Vendredi 7 novembre : congrès fédéral sur les votes des motions
14,15,16 novembre : congrès de Reims.
jeudi 20 novembre : vote pour le premier secrétaire national, le premier secrétaire fédéral et le secrétaire de section.
Vendredi 21 novembre : second tour éventuel.