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Dans la nuit du 26 octobre ce sera le passage à l’heure dite d’hiver pour la France et ses voisins européens (directive 2000/84/CE du Parlement européen). Les montres seront donc reculées d’une heure. L’heure d’été a été instituée en France en 1975 à la suite du choc pétrolier de 1974 avec l’objectif clairement affiché d’effectuer des économies d’énergie en réduisant les besoins d’éclairage. Il s’agissait de faire correspondre au mieux les heures d’activité avec les heures d’ensoleillement pour limiter l’utilisation de l’éclairage artificiel. Initiative originale et utile à cette époque, est-elle toujours d’actualité ? D’inspiration britannique, cette mesure a permis selon deux estimations réalisées en 1996 et 2006 l’économie d’énergie suivante : entre 0,7 et 1,2 TWH chaque année. Cependant, un rapport intitulé « Faut-il en finir avec l’heure d’été ? » du sénateur Philippe FRANCOIS concluait en 1997 que « les avantages énoncés ou attendus du changement semestriel de l’heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations ». Je préfère perdre une heure de sommeil mais gagner une heure de soleil supplémentaire et avoir le sentiment de profiter davantage de la journée. Par ailleurs, le moral des Français s’en ressent : l’automne à peine arrivé et les dépressions saisonnières fleurissent dans les cabinets des médecins !