Vol, envie de se battre ou volonté de "se faire de l'écologistes altermondialistes et antifascistes", les raisons de l'attaque d'un campement d'écologistes sont encore à définir. Le bilan de la descente est lourd : un jeune homme, Ilia Borodaenko, est décédé de ses blessures (rupture de l'épine dorsale ou traumatisme crânien, différentes versions sont avancées) et plusieurs blessés, dont cinq dans un état grave.
Des membres de groupe altermondialiste d'Irkoutsk Avtomnoe deïctvie (Action automne), du mouvement Khraniteli radouga (les Sauveteurs de l'arc-en-ciel), des écologistes non-organisés et des anarchistes avaient installé depuis le 14 juillet un campement à Angarska (région d'Irkoutsk) pour protester contre l'importation de déchets nucléaires dans le complexe industriel tout proche. Des rumeurs couraient sur la possibilité d'une agression, ils avaient donc organisé des rondes. Mais les trois volontaires de la nuit du 20 juillet n'ont rien pu faire contre la douzaine de skinheads qui les ont chargé à 5h de matin avec des couteaux, des pistolets à gaz, des bats de base-ball avant d'incendier les tentes. Les forces de l'ordre pensent que l'attaque est une affaire de droit commun, un vol qui aurait mal tourné. Pour les organisateurs du camp, il ne fait aucun doute que les motifs sont politiques : mettre fin à l'action écologique des vingt et un antifascistes déclarés, de la manière la plus violente qu'il soit et de façon tout à fait organisée.
Source : Gazeta.ru
Photo : Indymedia Sibérie