Le morceau de choix de cet évènement est l’exposition du Grand Palais dont je ne vous parlerais pas car j’attends un peu que la ruée se tasse et puis ce n’est pas tout à fait le sujet de ce blog.
Je me cantonnerais donc au Louvre qui présente pour sa part une vingtaine de variations réalisées entre 1954 et 1955 d’après le chef-d’œuvre de Delacroix, “Femmes d’Alger dans leur appartement” (1834). On peut donc voir le tableau de Delacroix, qui a été déplacé pour l’occasion, avec les neuf tableaux, les quinze dessins et les croquis réalisés par Picasso sur ce thème. A noter que l’idée de ces variations lui est venue d’un séjour qu’il venait de faire à Alger. L’exposition est présentée dans le salon Denon (au premier étage de l’aile Denon) tout à côté de la salle de la Joconde ce qui fait que deux “stars de la peinture” se retrouvent côte à côte.
Pour l’histoire sachez que c’est la troisième fois que des œuvres de Picasso sont exposées au Louvre. En 1947 le Directeur du Louvre, Georges Salles, propose à Picasso d’accrocher ses œuvres dans la Grande Galerie pour voir l’effet produit, il est vrai que cela se passe un mardi – jour de fermeture. En 1971 sa présence est cette fois officialisée, huit toiles de Picasso sont exposées dans la Grande Galerie pour son 90e anniversaire. L’accrochage est inauguré par le Président de la République d’alors, Georges Pompidou. A sa mort ses héritiers donnent sa collection personnelle qui reste exposée au Louvre jusqu’en 1985, année de la création du musée Picasso.