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Un rapport de l’ONU vient de sortir titré « L’état des villes du monde ». C’est un pavé de 264 pages bourré de statistiques et d’études de cas sur l’urbain et la grande nouveauté pour 2008 c’est de constater que près de la moitié de l’humanité vit en ville ! Voici une nouvelle extraordinaire qui ouvre des perspectives imprévues. Si la moitié des humains ont décidé de vivre en ville, on peut aussi raisonnablement penser que dans la moitié de ceux qui n’y vivent pas, une bonne part le voudrait mais ne le peut pas. Aussi, je propose de supprimer les campagnes, encourageons l’extension des villes, voilà de quoi fournir du travail et relancer l’économie du bâtiment et donc des pays. Il faut faciliter l’accès au macadam et aux immeubles pour tous. Assez de campagne, de champs gras qui tachent les godasses et de prés qui sentent la bouse, de petites bêtes qui volent ou qui piquent. Imaginez les économies qu’on pourrait faire en arrêtant les dépenses à but écologique, toutes ces sommes seraient investies dans la construction de villes sans fin, se répandant sur la surface du globe comme les métastases d’un cancer galopant. Paris à Saint-Étienne par le métro ou le RER, des galeries marchandes jusqu’au fin fond de la Creuse. Si l’humanité le veut, réalisons son rêve au plus vite. Le village global de McLuhan deviendrait une réalité.