Chaque titre, unique, convainc dès la première écoute. Un peu comme s’ils s’étaient assagis et étaient devenus plus abordables, plus pop en somme. C’est le reproche que leur font les 10 % manquant au consensus critique. Mais non, tout est maîtrisé sans être surfait, sorte de disque de musique noire post Amnesiac fantastique. Et si la beauté des textes politiques ne m’atteint guère, je ne peux que m’incliner devant tant de créativité et de cohérence. Entre les premières notes de "Halfway home" au final tonitruant de "Lover’s day" (Après "I was a lover"), on trouve neuf autres pépites, où le chant sublime de Tunde Adebimpe prouve sa juste valeur à chaque instant. On remarque également une forte propension au funk de Prince dans plusieurs morceaux que sont "Crying", le tubesque "Golden age" et "Red dress". Un écrin de choix pour "Family tree", autre exploit de ce disque, sous forme de douce intro au piano suivie d’une magnifique ballade nostalgique pleine de délicatesse. Ici la fureur ne nous manque pas.
Il faudrait aussi mentionner le flow hip hop saxo sur "Dancing shoes" ou les Houhouhou de "Love dog", et enfin s’émerveiller sur l’avant dernier morceau de la face B, "DLZ", l’un de mes morceaux du moment, avec voix incisive et rythme conquérant. TV On The Radio ne s’accorde avec aucun name dropping possible. Ce disque est simplement artistique.
En bref : Moins baroque mais plus varié, le troisième TVOTR est l’un des incontournables de l’année, précurseur d’un genre nouveau.
Le site officiel et le Myspace
A lire aussi : TV On The Radio - Return To Cookie Mountain (2006) et TV On The Radio - I was a lover (2006)
"Family tree" en dessin animé façon vieux Disney :