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Sortie transgénérationnelle

Publié le 23 octobre 2008 par Dunia

Mamma mia

Hier ma tante Begonia, grand-mère de ma filleule Clara et de sa soeur jumelle, ma nièce Léa, m’a invitée à passer une journée en leur compagnie, car les filles, qui sont en vacances, séjournent une semaine chez elle. Après deux heures de trajet en train, puis en bus -sans blague, Begonia vit à 10 minutes de chez moi en voiture mais à deux heures en transport publics- j’ai débarqué en râlant que depuis La Chaux-de-Fonds il était plus rapide de me rendre à Lausanne et ensuite dans le village vaguement huppé où vivent mes nièces et leurs parents, que dans la vallée d’à côté dans le canton de Neuchâtel. Et ce n’est pas une façon de parler. C’est la réalité. Mon agacement a vite disparu quand Clara s’est jetée dans mes bras. Avec ses dix et demi c’est presque une jeune fille qui, entre deux gammes de flûte traversière envoyées à la va vite, ne pense qu’à la mode et… beaucoup trop aux garçons sgreugneugneu -je plaisante, en vérité, tant qu’elle fait de bonnes notes à l’école et que je perçois une enfant équilibrée, ça me fait rire-. Sa soeur Léa, au contraire, est une intellectuelle dont les principales passions sont le piano et la danse classique. Du haut de ses dix ans, même si elle pense déjà aux petits gars, Clara continue à se pendre à mon cou, et à me dire des “marraine je t’aime”, qui réchauffent mon coeur de bonheur et mes yeux de larmes d’émotion -non je n’ai pas oublié un verbe, les larmes brûlent les yeux-. Hier, après avoir longuement babillé mode et garçons avec Clara, ma filleule m’a dit:

-C’est cool que tu viennes chez l’abuela (Bégonia sa grand-mère), comme ça il y a des jeunes parce que l’abuela est super mais bon… c’est pas pareil. On discute pas la même chose.

Comme malgré les compliments de ma nièce mes neurones fonctionnent déjà un peu au ralenti, j’ai écarquillé les yeux en demandant:

-Des jeunes? C’est moi les jeunes?

-Ben oui!

J’ai éclaté de rire.

-Je suis plus vieille que tes parents!

-Pour moi t’es jeune!

Un amour cette gamine, je vous dis!

Plus tard, après le copieux repas préparé par Bégonia, les quatre sommes descendues à Neuchâtel voir le film Mamma Mia , qu’il ne me serait jamais passé par l’esprit d’aller voir en salle si je n’avais pas été en famille. Ma tante et les filles ont adoré. Moi ce que j’ai adoré c’était d’être en leur compagnie et de voir leur bonheur d’être en la mienne. J’avais prévu de rentrer à la maison après le dîner, mais les gamines ont insisté pour que j’aille avec elles au cinéma. Quand j’ai accepté, elles ont sauté de joie en hurlant des “Ouaaaaaaaaaaaais” qui m’ont inondé les veines de miel. Malgré l’abondant repas, au cinéma on a encore trouvé un creux à remplir de pop-corn et de sodas caféinés sucrés. Le film ne m’a pas transporté, mais je dois avouer qu’une fois de plus Meryl Streep, que je considère comme l’une des plus talentueuses actrices américaine encore vivante, m’a une fois de plus scotchée. Non seulement c’est une grande comédienne, mais en plus ELLE CHANTE avec un talent et une conviction a torcher pas mal de chanteuses qui ont déjà un nom dans le métier du chant. Par la suite, j’ai appris qu’elle avait suivi une formation de cantatrice, ce qui ne m’a guère étonnée. Quant à James Bond -Pierce Brosnan- il est également surprenant en chanteur. Il n’a pas une voix géniale, mais son expérience de comédien arrive à faire passer la pilule. Les points que j’ai aimé dans ce film: sa couleur certainement revisitée à l’ordinateur, très chaude, un peu jaune, qui faisait penser au cinéma des années 70, la qualité du jeu des comédiens, la touche anglaise qui change des comédies musicales 100% américaines et, naturellement, les chansons d’Abba! Comme elles étaient sous-titrées, j’ai enfin compris ce que je fredonnais quand j’avais l’âge de Clara.

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Clara, le seul amour que je peux espérer durable.

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Nous étions si pressées, que nous sommes arrivées au cinéma avec un quart d’heure d’avance, ce qui nous a permis de tranquillement nous empiffrer de pop-corn dans une salle vide en attendant le début de film.


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