La semaine dernière, je rentre du boulot exténuée par une heure de gym qui fait quand même du bien par où elle passe. J’ouvre ma boîte aux lettres et, pour changer, le kilo de publicité vient gentiment se vautrer à mes pieds. Un jour, je vais mettre une étiquette sur ma boîte : « je suis fauchée et locataire », j’aurai la paix.
Parmi les publicités, une trouvaille : le catalogue Toys ‘r us. Ouais ! Je rentre chez moi et dans mon cabinet de lecture (appelé communément WC mais c’est pas très joli comme nom), je découvre avec émotion et nostalgie les nouveaux jouets. Oh, ils sont trop bien les playmobils. D’ailleurs, j’en ai besoin de nouveaux mais là, je te l’ai dit, je suis fauchée, même si j’ai acheté une chapka Manoush hier soir en vente privée mais c’est la faute de miss fashion. Note pour moi-même et pour la survie de ma conseillère financière : arrêter de lire les blogs mode. D’un autre côté, elle va pas me reprocher de payer ses french manucures avec mes agios. Oui, ma conseillère financière a une french manucure, je sais, ça fait un peu peur…
Bon, donc, je voudrais plein de playmobils comme le bureau, la marchande de glace, la famille asiatique, africaine ou latina des fois que des « minorités visibles » arrivent dans mon histoire. Non parce que j’ai voulu faire une Asiat par la magie de photoshop, on aurait plutôt dit une victime d’une cyrrhose de foie en stade terminal. Mais je regarde le reste. Je ne les trouve pas très jolies les nouvelles Barbies. Par contre, les Polly Pockets, elles sont top maintenant même si celles qu’on avait à l’époque rentraient mieux dans la poche. J’aimais beaucoup les Polly Pocket… Faudrait voir si je les retrouve chez mes parents pour faire une BD spéciale Polly Pocket, tiens. Mais je crois qu’on les a jetés (contrairement à mes Playmo, j’aurais renié mes parents sinon).
Il n’empêche que je continue à constater qu’on vend encore des jouets très sexués : les petits garçons jouent à la voiture et les petites filles… à la ménagère. Mais bouh ! Par exemple, il y a des machines à laver chez Barbie, y en a chez Playmo (il me faut le set ménagère, des fois que je devienne vraiment une fée du logis rock n’ roll) mais je n’en vois point chez Lego. Alors que chez Playmo, y a pas de working girl. Y a des doctoresses mais la plupart des femmes, elles font du cheval, des courses et travaillent avec les animaux. Dès que je suis connue, je vais chez Playmo pour leur proposer la ligne executive woman Pink Lady. Oh, je pourrais peut-être même avoir une playmobilette à mon effigie !
Sinon, j’ai 25 ans passés et je suis mature, faut pas croire. Mais les jouets, ça me rappelle toujours l’excitation de mes Noëls d’antan où je découpais ces fameux catalogues et que je collais les images des jouets que je voulais pour que le Père Noël, il sache ce que je voulais. Maintenant, j’envoie un mail à mes parents pour leur dire que s’ils veulent me payer une veste en cuir (vu que la chapka, c’est fait), ça ferait un super cadeau de Noël. C’est quand même vachement moins excitant que d’imaginer le Père Noël faire ses courses chez Jouet Club et me prendre trois ou quatre boîtes de playmo. Oui parce que moi, j’y ai jamais cru à l’usine des elfes au Pôle Nord, moi, je pensais que le Père Noël achetait les jouets comme tout le monde mais nous les livrait par contre. Un peu un super DHL à lui tout seul, quoi.
N’empêche que quand je vois les jouets qu’ils ont aujourd’hui les enfants, je les envie un peu. Quoi que Dora l’exploratrice et Bob l’éponge, c’est vilain. Alors que moi, j’avais les poupées Boucleline avec les mini couettes, ça, c’était d’enfer.
PS : Tu noteras que chez Playmobil, la famille asiatique prend des photos et le fils black joue au basket
PPS : En fait, j'étais beaucoup moins garçon manqué que ce que je pensais petite. Et les polly pockets, ils étaient mieux avant.