La ville de New York a une loi qui spécifie qu’un maire ne peut servir qu’un maximum de deux mandats de 4 ans. Les citoyens ont voté en faveur de cette loi à deux reprises.
En 2001, le maire Giuliani m’avait quelque peu agacé quand il avait évoqué qu’il envisageait de faire changer la loi afin de lui permettre de servir pour un troisième mandat. Il prétendait à l’époque être l’homme de la situation dans le chaos de l’après 11 septembre. L’opposition qu’il avait reçue lui avait finalement fait changer d’idée.
L’actuel maire de New York, le milliardaire Michael Bloomberg, termine présentement son deuxième mandat. Il veut maintenant faire changer la loi afin de pouvoir se présenter pour un troisième. Il prétent être l’homme de la situation dans le chaos de la crise financière. En coulisses, tout le monde sait très bien que le maire Boomberg préparait son coup bien avant que la crise n’éclate à Wall Street.
Plutôt que de demander aux citoyens de se prononcer sur le sujet via un référendum, le maire va demander aux différents conseillers municipaux de voter sur l’amendement de la loi. Rappelons que ces conseillers municipaux sont assujettis au même règlement limitant leur nombre maximal de mandats à deux. Il intéressant d’observer que la plupart des conseillers qui terminent leur deuxième mandat sont presque tous en faveur de la nouvelle loi alors que ceux qui en sont à leur premier s’y opposent.
J’éprouve un certain mépris envers ces politiciens qui tentent de s’accrocher au pouvoir par tous les moyens. Ils profitent des périodes de crise pour nous faire croire (et se faire croire à eux-mêmes) qu’ils sont indispensables.
Ça me fait penser à certains dirigeants africains qui ont la fâcheuse tendance à modifier leur constitution une fois en poste afin de régner sur leur pays pendant plusieurs décennies.