Les grandes marées sont l’occasion d’aller pêcher un excellent et beau petit coquillage appelé « telline ». A Belle-Île, on ne le trouve que sur une seule plage dont je tairai le nom car il s’y fait de plus en plus rare, malheureusement. Du moins cette année. Gratouiller le sable à fleur d’eau pendant plus d’une heure pour en trouver une douzaine, juste de quoi se rappeler le goût délicat et parfumé, ça vous donne une idée. Portion congrue après un été meurtrier pour ces pauvres petites bêtes victimes de la pêche intensive et pas toujours raisonnée des touristes de l’été. On se console comme on peut mais pour nous tout le plaisir est avant tout de se retrouver pieds et mains dans l’eau et le sable en symbiose totale avec notre mère nature, et tant mieux si la pêche est bonne car le mets est délicat.
La telline vit dans le sable de l’estran en Méditerranée (notamment en Camargue) et en Atlantique. Il y a vingt-cinq ans, nous la pêchions à pleines mains à Trousse-Chemise sur l’île de Ré. J’imagine que là aussi le gisement est en voie d’épuisement.
Voici une petite recette toute simple, valable aussi pour les coques :
- faire ouvrir les tellines à feu vif dans une sauteuse avec un filet d’huile (quatre à cinq minutes), remuer de temps en temps
- saupoudrer de persil et ail haché fin, poivrer mais pas trop.
- mélanger et servir.
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Photo Claude Mercadal 2007
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