Réflexion dans un train, 8h43 du matin, quelques rayons de soleil éclairent les vitres sales, aveuglants parfois. Je lève la tête de mon livre : "Journal d'Hirondelle" d'Amélie Nothomb, acheté en me disant: "Bon, allez, je vais lui donner une deuxième chance à cette farfelue prétentieuse!". J'avais détesté, alors que tout le monde encensait, son "Stupeurs et Tremblements", probablement parce que je n'aime pas m'identifier à un héros qui s'écrase de façon aussi éhontée. Je n'avais pas particulièrement non plus, d'attirance pour la culture Niponne, machiste et imperméable, faussement délicate. Force m'est de constater qu'avec ce "Journal", elle me retourne comme une petite crêpe sèche, c'est absurdement grâcieux, écrit avec une belle patte de chat. La seule chose qui me dérange vraiment, encore une fois, son personnage principal, auquel je ne crois pas, enfin je ne crois pas en sa masculinité. Ses manières, ses réflexions, ses attitudes ont tout d'une femme, sophistiquée de surcroit, mais je conçois que ce soit un exercice difficile, je n'en serais pas capable, quoi que! avec mon côté baroudeur…
Kamilla va bien et vit sa deuxième vie tranquille, apprend les rudiments de cet univers où personne ne mange ni ne dort, où tout le monde, danse, s'amuse, essaie de faire du business, où les looks son bien plus amusants que dans ce monde de grisaille et de faux semblants.
Pour l'achat de son terrain, Kamilla s'est trouvée face à une tigresse Teutone, très sexy et très aimable, parlant un anglais de couloir de métro. Drôle la transaction! Me clean the land!, you like palms? no , me clean, you like stones, scuse my English, OK, now pay to the box! Elle dit : "Follow me", mais disparaît et puis m'invite à me téléporter. Faut payer à la boîte. Ensuite elle me demande d'être son amie. Ce fut court mais rigolo.