Coup d'envoi demain de l'exposition "Bordeaux années 20-30" au Musée d'Aquitaine et des Arts décoratifs. Une plongée dans la vie économique, politique et culturelle de cette époque faste.
Les nostalgiques de la belle époque vont être aux anges. Dès demain, la vie économique, politique, sportive et culturelle du Bordeaux de l'entre-deux-guerres renaîtront au Musée d'Aquitaine. Conçue comme une promenade urbaine, l'exposition "Bordeaux années 20-30", une volonté de la ville depuis plus de trois ans, retrace tous ces aspects sur une surface de 800m2. Des horloges, présentes dans la plupart des salles rythment également la visite. "Les collections sur les objets de l'époque sont riches et pourtant aucune rétrospective n'a été réalisée sur ces années-là. Grâce aux travaux d'historiens publiés récemment, on oublie moins l'essor économique bordelais", constate François Hubert, directeur du Musée. Un faste qui passe par l'élaboration de grands travaux architecturaux comme la Bourse du travail, la piscine Judaïque ou la maison cantonale de la Bastide et bien d'autres projets audacieux qui n'ont jamais vu le jour pendant le mandat d'Adrien Marquet. Toutefois, la diffusion des idées politiques et la représentation des partis ne constituent qu'une partie infime de l'exposition, plutôt dominée par le développement de l'industrie. Le secteur agro-alimentaire est ainsi mis en exergue dans une épicerie ludique recrée grâce à des collections particulières. Outre les affiches et conserves, une série de cartes postales permet une immersion totale dans l'époque. Aviation, port, automobile... le public revit également une journée de foire internationale avant de s'adonner à la culture à l'étage. Le bureau d'un homme de lettres témoigne ainsi de l'effervescence de talents littéraires. Plus loin, les sports d'antan tels que le rugby, le cyclisme et le tennis sont à l'honneur. Mais l'entre-deux-guerres est aussi synonyme de divertissements. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que dancings et music-halls connaissent un succès grandissant. Les amateurs replongeront alors dans l'ère du Casino des Quinconces. Le 7ème art n'est pas en reste. En fin de parcours, le visiteur pénètre dans "Le Rex", un mini-cinéma à l'image de l'ancienne salle de la barrière du Médoc.
Carine Caussieu
Au Musée d'Aquitaine jusqu'au1 5 mars 2009. Tarif : 2,5-5€. Le Musée des Arts décoratifs aussi une collection d'époque jusqu'au 28 janvier.