le travail du dimanche ?
Je suis carrément contre, je vous détaille tout cela après.
C’est la “nouvelle” lubie de Xavier Bertrand afin de relancer, à ce qu’il paraît, l’économie vu que le monde va mal, que les entreprises ne font pas de chiffre et que les gens n’ont pas d’argent. Je me demande comment nous allons pouvoir acheter sans argent et permettre aux entreprises de faire du chiffre et aux employés de travailler plus. C’est un cercle vicieux que cette idée-là.
Il veut donner la possibilité aux employés de travailler le dimanche en étant payés le double.
Sauf que les enseignes ne paient pas le double ces jours, ni les jours fériés. Ce n’est absolument pas sur la base du volontariat comme on vous le laisse entendre.
J’ai travaillé pendant une bonne dizaine d’années dans le commerce et la seule chose que je voulais, c’est m’en sortir. Pourquoi ? Car, nous travaillions les dimanches avant Noël, certains jours fériés et je n’ai pas vu ma feuille de paie augmenter. De plus, il est dit que le chiffre d’affaires augmente ces jours-là. C’est mi-vrai, mi-faux, lorsque toutes les charges ont été payées, il ne reste plus grand -hose et cela se traduit par une baisse de CA, puisqu’il y a moins de clients, le chiffre baisse, sur un ou deux jours de la semaine suivante.
De plus, les clients qui font leurs courses, soi-disant le dimanche, sont là surtout pour em* les employés. Ils viennent avec leurs enfants, et c’est plutôt une ballade pour eux qu’autre chose, passer le temps dans les magasins, dans les embouteillages, c’est à croire qu’ils n’ont que ça à faire. Cela leur permet de passer une journée sans trop se fouler. En effet, ces jours-là, nous avons affaire à des promeneurs et non à des acheteurs potentiels. Dans mon cas, aller flâner dans les magasins le dimanche (même si je l’ai déjà fait, mais pour acheter), ce n’est pas mon but. Il y a déjà trop de monde et passer des heures dans les embouteillages, ce n’est vraiment pas mon truc car je n’ai pas de temps à perdre.
Depuis quelques années, Plan de Campagne, la grande zone commerciale près de Marseille est ouverte le dimanche grâce à des accords donnés par le préfet. Maintenant, certains magasins ouvrent malgré l’interdiction, mais ils préfèrent payer des astreintes que de se conformer à la loi. Et c’est cette loi que Bertrand veut alléger pour permettre à ceux qui gagnent plus d’argent que les autres d’en profiter. Certains salariés de cette zone sont pour travailler ce jour-là car ils affirment que leur salaire en fin de mois est en effet augmenté. Si c’est du volontariat, tant mieux pour eux. Pour certains étudiants, cela permet d’arrondir leurs fins de mois, tant mieux pour eux. Mais comme je le disais auparavant, ceux qui n’ont pas le choix, ceux à qui il est ordonné de travailler ce jour-là sous peine de perdre leur emploi, s’ils n’obtempèrent pas, on n’y pense pas. Moi, j’y pense.
Personne ne nous laisse le choix : autant le gouvernement que les patrons.
Personnellement, j’ai fait ce choix : celui d’abandonner ce secteur de requins pour suivre une formation et me recycler et pour rien au monde, je ne souhaiterais retravailler dans le commerce, à moins d’avoir ma propre boutique de vêtements.
J’ai fait le choix de ne pratiquement plus me rendre dans les magasins sauf pour faire les courses de la semaine, le plus souvent c’est mon mari qui les fait le samedi matin. S’il le peut, il les fait le vendredi soir. Si je l’accompagne, nos courses durent maxi 1 heure aller - retour. Il faut dire que notre hyper se trouve à 5 mn en voiture de la maison.
J’ai fait le choix de faire mes courses le plus possible sur Internet : vêtements, livres, CD, jeux. C’est ouvert 24/24 h, je ne suis pas ennuyée par d’autres personnes, ma commande est validée le lundi et le reste suit son cours.
Je vous livre la participation de mon ami Michel, qui est déjà intervenu sur ce blog. Je le remercie pour cette participation, il développe des idées auxquelles je n’avais pas pensé.
Pourquoi tant d'acharnement à faire travailler les gens le Dimanche ?
Pourquoi cette majorité revient-elle en arrière sur ce qu'elle avait promis ? Autrement dit, quel
intérêt intérieur, sournois, trouve-t-elle à la faire ?
Pour hausser la consommation ? Comme Angélita, je ne le crois pas. L'étalement des plages
d'ouverture ne saurait compenser l'aplatissement chronique de la bourse des clients. Non, il y a
autre chose, quelque chose de fondamental.
Et cette autre chose, n'est que la lutte enragée des sectaires et des destructeurs de la
Culture. Car le Dimanche est avant tout une affaire de Culture. Pas seulement une affaire de
Culture religieuse, mais de Culture tout court : le Dimanche appartient à tous. C'est le jour
du repos, c'est le jour acquis de haute lutte par ceux qui se battus pour que l'on respecte à
nouveau en France le repos obligatoire, que les grands groupes industriels au XIX° Siècle
avaient supprimé.
Or quel repos, y-a-t-il lorsqu'on les autres font du bruit ? C'est valable pour les jours de congé !
Mais le jour fixe du Dimanche est une base fondamentale et la remettre en question est un
reniement de la dignité humaine. Lorsque le Dimanche aura disparu, il n'y a aura plus un jour
de la semaine pendant lequel tout se repose : la Ville, la rue, le monde. Ce sera le bruit
permanent partout, qui est l'un des moyens de rendre folle et soumise la population.
Et quel repos y-a-t-il, si la possibilité de retrouver sa famille et ses amis devient une
gymnastique impossible ?
Je suis d'accord bien entendu aussi avec les arguments développés par Angélita. Tandis que la
pression au travail augmente, au point d'être insoutenable dans certaines entreprises, il est
évident que le volontariat du Dimanche n'est qu'un déguisement. Un moyen aussi, de ne pas
augmenter les salaires : dorénavant, pour gagner plus, il faut accomplir un travail
supplémentaire.
D'augmentation réelle des salaires, à l'horizon, il n'y a pas !
Le travail du Dimanche, même sur la base du volontariat prétendu, ne tient pas debout. C'est
une fois de plus la preuve que ceux qui prétendent décider ne sont pas à leur place.
Nous attendons avec impatience vos commentaires auxquels nous répondrons, moi en
note et Michel dans les commentaires.