De quelle façon avez-vous participé à la semaine du goût ? J’en ai vaguement entendu parler par les medias sans y prêter trop attention. Mes petites filles m’en ont parlé un peu car , à la cantine,certains menus ont fait référence à la cuisine régionale. J’ai cru comprendre qu’on leur avait servi de la tartiflette qui évoquait la Savoie . Pour ma part , la semaine du goût , c’est l’occasion d’évoquer la cuisine du passé avec toute la nostalgie que cela suppose… J’ai parlé des repas ordinaires que maman nous mitonnait chaque jour. Aujourd’hui voici quelques plats de fête :nous avons toujours eu , pour les grandes occasions, la délicieuse , la fameuse brouillade de truffes. Maintenant c’est un plat qui coûte une fortune. Autrefois non: maman rendait mille services , aussi avait-elle l’occasion de se faire payer en truffes. La brouillade , il faut la faire au dernier moment. Sitôt cuite , sitôt servie et dégustée.Pour perpétuer la tradition , Simone , ma soeur, achetait les précieuses (double sens…) truffes à Noël. Maintenant que ni maman , ni Simone ne sont là , je pense que je vais laisser tomber la tradition. Autres plats familiaux : la daube que l’on mangeait avec des pâtes , l’aïoli de l’été et le pot-au-feu de l’hiver . Ah! que c’était bon ,ces légumes bien cuits et cette viande odorante , moitié mouton , moitié boeuf ! Je me promets d’en faire un et d’inviter mes enfants et petites-filles.Maman était la fée de tous les plats dont je vous ai parlé , mais il revenait à papa de préparer et surveiller la brochette de grives. Ce qu’il faisait volontiers et avec minutie : les plumer , les barder de lard , les placer au tournebroche , faire le feu pour avoir une bonne braise , mettre au bon moment les grosses tartines de pain prêtes à recevoir le jus du lard grillé ,les flamber au dernier moment de lard enflammé qui les attendrirait à point , préparer une bonne salade sauvage (féroce= fère en provençal). Vous pourrez avoir un aperçu avec trois photos où papa officie.. Bon appétit !