Madurai, Tamil Nadu, août 2008
Avec 900 films par an et 15 millions de spectateurs chaque jour, l'Inde affiche une santé cinématographique insolente. Bollywood innerve la société indienne : affiches placardées partout, jusque dans les quartiers les plus pauvres, vieux films en N&B en heavy rotation sur les chaînes de télé publiques, stars ciné cabotinant dans les spots de pub...Mais le cinéma indien n'est pas seulement une industrie lucrative. En proposant des scénarios largement empreints de moralisme, il est un outil d'aide à la cohésion sociale, pour dire les choses pudiquement. Longtemps confiné à des intrigues familiales, le cinoche s'ouvre à l'horreur et à l'érotisme. Il faut moins y voir le reflet d'une occidentalisation des moeurs que la tentative d'offrir un exutoire aux frustrations. Au moins à la petite frange qui peut se payer une séance...