C’est un bel automne que nous connaissons et c’est très agréable. L’herbe tient le coup, les animaux sont bien dans les pâtures. Dans la région les travaux saisonniers comme l’ensilage du maïs ou les emblavures se sont déroulés dans d’excellentes conditions.
Cette année je n’ai eu que 4 ha à Corfeuil à ensemencer en triticale pur sur une partie et le reste en mélange blé-triticale. Le prix des semences et des engrais ayant explosé, je me suis contenté d’acheter juste un peu de triticale,150 kg pour 0,80 ha environ. Je l’ai semé pur dans l’espoir qu’ il me fournisse de la semence (en 2ème paille) pour l’année prochaine. (Eh oui,il faut voir loin). Pour le reste de la surface j’ai utilisé du blé et du triticale de la dernière récolte pris dans le grenier. Un passage des céréales dans le vieux vannoir pour un nettoyage sommaire me donne un grain propre, apte à être semé, et me fait réaliser une économie substantielle. Quand à l’engrais, je n’ ai acheté qu’un sac de 600 kg de phospho-potassique (acide phosphorique et potasse) pour épandre à l’endroit où il n y avait pas eu de fumier. Dans ces terrains si je néglige l’amendement ,engrais ou fumier, une récolte valable n’est pas assurée. J’ai donc réalisé mes semis par une très belle journée aux couleurs d’automne. Alors que Vernois et la vallée de l’Arroux n’arrivaient pas à se débarrasser d’un épais brouillard, j’ai pu travailler sous un grand soleil, depuis le matin. Le travail s”en est trouvé facilité.
Autre fait important: les échographies. Comme j’ai l’intention de diminuer mon activité il va bien falloir que je me sépare de vaches et je veux ne le faire qu’ à coup sûr et je dois connaître l’état de mon cheptel de gestantes. Avec le passage de la FCO (fièvre catharale ovine) Je redoutais cette “épreuve”. Des bruits circulent comme quoi il y aurait beaucoup de vaches vides ou avortées dans bon nombre d’élevages à cause de cette maladie. Je me suis fait beaucoup de souci, au point de mal dormir la nuit, et j’ai repoussé cette journée tant que j’ai pu. Le 10 octobre , Patrice,du service de remplacement est venu m’ aider. Pendant la matinée on a mis les vaches dans les parcs et l’après-midi l’inséminateur est venu pratiquer les échographies. Après quelques secondes d’investigation le praticien me dit si la vache est pleine et le stade de gestation. J’ai été vite rassuré: 40 vaches échographiées, 40 vaches pleines, ouf! juste quelques unes retardées (qui vêleront trop tard pour moi,mai ou juin). Je pourrai envisager plus sereinement de faire le reste du troupeau.
Quand le beau temps règne en permanence, les travaux avancent régulièrement et il est facile de dégager du temps pour exécuter de petites tâches, souvent repoussées, et qui au final occupent bien des journées. Et comme çà, au fil des jours j’ai pu défaire une vieille clôture, et ramener du bois de chauffage “oublié” au pied d’une haie; c’est pour laisser les prés propres à mon successeur à Bussière. J’ai eu le temps de faire brûler des branchages, poser 2 portes neuves, jardiner, et nettoyer les abords de la ferme. Et bien sur j’ai pris le temps d’aller au concours annuel de veaux reproducteurs à Etang sur Arroux. (photos dans la galerie) J’ y ai même passé la journée complète car le repas traditionnel d’après concours s’est terminé tard dans l’après-midi. Journée complète également pour Chantal et ses amies. ouvrir la buvette dès potron-minet, servir une centaine de repas à14 heures et faire la vaisselle ensuite.
Des journées bien occupées mais aussi des journées bien relaxes
A bientôt