EXCLUSIF. Il ne s’agit pas du tout d’ "un incident de marché" comme l’a d’abord qualifié la Caisse nationale des Caisses d’Epargne. La perte de 695 millions d’euros de l’Ecureuil est le fruit d’une véritable "dérive" dans la gestion des risques de la banque selon un rapport dont le Nouvel Observateur s’est procuré une copie.
Il ne s’agit pas du tout d’"un incident de marché" comme l’a d’abord qualifié la Caisse nationale des Caisses d’Epargne (CNCE). La perte de 695 millions d’euros de l’Ecureuil est le fruit d’une véritable "dérive" dans la gestion des risques de la banque. Le rapport de l’inspection générale des Caisses d’Epargne, qui a été remis aux membres du Conseil de surveillance de la CNCE, et dont le Nouvel Observateur s’est procuré une copie, est totalement accablant. Non seulement pour le jeune trader, qui a totalement déraillé, mais aussi pour sa hiérarchie directe et le directeur financier de la banque qui l’ont laissé dans une solitude totale, et n’ont pas été capables de donner l’alerte assez tôt. Il y a eu "un nombre important de défaillances de contrôle interne", des "alertes ignorées " et "cette dérive dans la gestion n’ (a pas été) perçue à temps " peut-on lire à la quatrième page de ce rapport de treize pages.