La Croatie a-t-elle besoin de l'aide du FMI en raison de la crise ?
Certains analystes étrangers estiment que les plus petits pays balkaniques pourraient parvenir à surmonter la crise sans nouveaux emprunts auprès du Fonds monétaire international, mais que la Croatie et la Serbie éviteront plus difficilement un tel sort.
Comme l'annonce Reuters, l'impact de la crise du crédit sur les Balkans a pour l'instant été limité, mais l'inquiétude ne cesse de gagner que les investisseurs éviteront à moyen terme les marchés plus risqués à forte croissance, ce qui réduirait la croissance économique, rendrait les banques plus vulnérables et augmenterait la pression sur les finances publiques.
Les analystes estiment que la Croatie et la Serbie pourraient avoir besoin de l'aide du FMI en raison d'une plus forte présence des emprunts étrangers. C'est ainsi que la dette extérieure de la Croatie s'élève à 90% du PIB et son déficit budgétaire à 8%.
Le ministre des Finances Ivan Suker a commenté hier l'avis des analystes étrangers en déclarant que la Serbie a déjà demandé l'aide mais que la Croatie n'en aura pas besoin.
Le déficit budgétaire de la Serbie s'élève pourtant à 18,5% du PIB alors que la part de la dette extérieure dans le Produit intérieur brut est de 60%. Les relations entre le FMI et la Serbie avaient été perturbées par l'instabilité politique du fait que les fréquentes élections ralentissaient les changements économiques que le Fonds réclamait.
Le nouveau Premier ministre serbe Mirko Cvetkovic a déclaré que le FMI participerait à l'élaboration du budget de la Serbie pour l'année prochaine et que cela est important non seulement afin de réduire les dépenses publiques mais aussi afin de rendre la confiance dans le pays aux investisseurs.
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Source : business.hr, le 22 octobre 2008.