C’est depuis ce 18 juillet 2008 que l’on peut observer un squelette de rorqual boréal, face à la mer, dans le nord est de l’île, à Los Silos le long de la promenade Charco de la Araña.
Sculpture de la nature
Il sert aussi à sensibiliser à la préservation de l’environnement et du monde marin auprès des groupes scolaires de Tenerife.
Ce projet a mis plus d’une année à voir le jour, depuis la découverte de l’animal échoué sur la plage (25 tonnes pour plus de 16 mètres de long), son étude, la récupération de son squelette ainsi que sa restauration, le traitement spécifique réalisé sur la structure osseuse, et enfin le pré-montage de ce squelette comme une sculpture.
Il n’aura pas fallu moins de 5 jours pour ériger la sculpture sur le front de mer.
Présentation du Rorqual Boréal (Balaenoptera borealis)
Les eaux des îles canariennes sont fréquentées par des milliers de baleines et dauphins, plus d’une trentaine d’espèces sont représentées. Cette riche diversité de cétacés fait de l’archipel l’un des principaux lieux d’observation et d’étude de la planète.
Le rorqual boréal est un grand voyageur, qui chaque année migre des eaux froides de l’Arctique vers les eaux tropicales, plus tempérées, où il peut se reproduire. Il fait partie des cétacés les plus véloces, pouvant atteindre les 50 km / heures.
Il peut atteindre plus de 20 mètres et peser plus de 40 tonnes, ce qui en fait un des plus grands spécimens du règne animal.
Mais malgré sa grande taille c’est un animal inoffensif qui ne se nourrit que de plancton, petits poissons, crevettes et céphalopodes qu’il capture en filtrant de larges quantités d’eau au travers de ses fanons.
Une espèce protégée
Après avoir été décimé fin XIX, début XX par la pêche industrielle, plus de 238.000 individus auraient été capturés, on n’en recense plus que 54.000 de nos jours et l’espèce est protégée (Convention CITES).
Néanmoins, le fait de retrouver un corps de rorqual le long de nos côtes canariennes nous en dit long sur l’état des océans… la mort de l’animal est généralement imputable à l’activité humaine : impact avec une embarcation, pollution, pêche illégale… les causes ne manquent pas.
Liens d’intérêt
- Observer baleines et dauphins à Tenerife (sur Vida de Sol)
- Site officiel de la ville de Los Silos (en espagnol)
- Description de l’action de la fondation Global Nature dans le projet (en espagnol)
- Tout le projet sur Canarias Conservación avec la présentation de l’équipe scientifique (en espagnol)
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 18 décembre à 17:59
Je viens de m'apercevoir que mon article a été sélectionné par l'équipe ! Merci beaucoup pour ce soutien et cette reconnaissance.