Il semblerait que le prochain remaniement, à mi-mandat présidentiel, soit affecté par la récente crise financière. Certains ministres ont disparu de l'actualité présidentielle. D'autres s'accrochent au monarque, comme des moules à leur rocher. Les fidèles Le cercle proche des "7" chéris du Président, ceux que Nicolas Sarkozy convie régulièrement pour des réunions sans Fillon, tiennent évidemment la corde. Il s'agit de Xavier Darcos, Xavier Bertrand, Eric Woerth, Brice Hortefeux, Laurent Wauquiez, Luc Chatel, et Nadine Morano. Pourtant, la crise les perturbe évidemment. Wauquiez, secrétaire d'Etat à l'Emploi, semble suivre l'exemple gaffeur et incompétent de sa ministre de tutelle Christine Lagarde (cf. ci-dessus). Darcos suit le chemin impopulaire de Rachida Dati (cf infra). Les menacés Christine Lagarde, qui accumule à elle seule un nombre conséquent de gaffes depuis 18 mois, est évidemment la première sur le plongeoir. Mais qui regrettera celle qui appelait encore, début septembre, à la confiance... ? Rachida Dati, de son côté, a réussi à ne disparaître de l'actualité de cette rentrée... à son corps défendant. Une fois passée la couverture de sa "grossesse sans père", voici les suicides à répétition à la prison de Metz (avant celui intervenu à Strasbourg) et la sourde rebellion de la profession judiciaire, avocats et magistrats compris, qui assombrissent les perspectives politiques de la ministre. Maître Eolas en est devenu l'icône de cette révolte professionnelle (et éthique). Rachida Dati doit désormais affronter une grève des surveillants le 13 novembre prochain: leurs 3 syndicats ont appelé à bloquer les accès aux prisons pour dénoncer "le mépris" de la ministre de la Justice Rachida Dati.. Bernard Laporte, le patron de casino devenu secrétaire d'Etat, finit par devenir également encombrant. Après les sifflements de la Marseillaise la semaine passée, ses récentes déclarations où il suggérait de jouer les matches nationaux de football contre les équipes du Maghreb devant des "publics sains" ont fait désordre. Jean-Pierre Jouyet a déjà annoncé son intention de partir. Valérie Pécresse et Roger Karoutchi semblent davantage intéressées par les élections régionales de 2010 que leurs propres ministères. Les disparus Marianne2 s'est récemment amusé à dresser le portrait de quelques disparus. Eric Bsson tente de faire parler de lui sur l'économie numérique. Il a organisé il y a quelques semaines un Grenelle du Très Haut Débit dans la plus grande indifférence générale. Il a préparé un plan qui ressemble à un catalogue de mesures déjà connues (internet pour tous, fin de la diffusion analogique en 2011, lutte contre la cybercriminalité, etc). Jean-Marie Bockel, autre prise de gauche de Sarkozy, a également disparu de la scène médiatique depuis sa mutation aux Anciens Combattants. Rama Yade, si prolixe en 2007, ne s'exprime plus. Le président ne lui laisse aucune place, comme à Bernard Kouchner. Parmi les disparus, on pourrait aussi citer Valérie Letard (ah si, elle a présenté un plan sur la bientraitance des personnes agées), Hervé Novelli ou Nathalie Kociusko-Morizet (totalement éclipsée par Jean-Louis Borloo). Et Fillon ? Un récent sondage révèle que le socle de mécontents de l'action du Président est stable et fort: 25% très mécontents, et 31% de mécontents, soit 56% d'opinions défavorables. François Fillon est toujoursd plus populaire que son patron de président. Bernard Lagaffe ou Gaston Laporte ? par Ptite_Mule&alt;=rss