L'odeur, la couleur et le reste...
L'utilisation d'huiles essentielles d'agrumes s'avère souvent décevante, leur odeur persiste peu.
Il est également possible d'utiliser des fragrances vendues exprès pour mais c'est réintroduire dans un savon qu'on souhaite le plus naturel possible un produit issu de la chimie...
J'ai donc choisi de fabriquer des savons en utilisant soit des huiles essentielles bon marché (lavandin, litsée citronnée, etc.) soit en les gardant"natures" que l'on peut parfumer ensuite en utilisant la technique de la refonte (voir recette sur le site feminin.ch par exemple)...
On peut également faire des expériences avec des huiles macérées, avec de la vanille par exemple, avec des teintures, ou avec des hydrolats ajoutés à la trace.
Pour la couleur, c'est pareil, je préfère utiliser des couleurs naturelles, poudres d'épices, de plantes tinctoriales, argiles...Je n'exclue pas de craquer par exception sur certains pigments quand je vois le résultat bluffant obtenu par certaines avec des ultramarines. Surtout pour obtenir de vrais bleus.Il faut savoir que la coloration naturelle des savons est, comment dirais je...poétique !
En effet, le contact avec la soude provoque assez souvent des effets saisissants et la coloration habituellement obtenue par ailleurs avec une, teinture qu'on croit maîtriser ne sera pas forcément celle obtenue...Donc place à l'expérimentation...
Pour vous donner quelques indications j'avais entrepris la traduction de ce tableau en anglais :Natural Colorants for Cold Process Soap . Puis je me suis rendue compte que le boulot avait déjà était fait... Groumf ! Quelques heures de boulot perdues... C'est donc en français chez Yévaud, ICI.
Dans ce tableau ne figure ni le noir qu'on peut obtenir grâce à du charbon végétal, ni le blanc qu'on peut obtenir avec du dioxyde de titane.
On peut également ajouter du lait (animal ou végétal) ou des jus de fruits ou légumes, afin que ces ajouts ne cuisent, voir ne brûlent pas, on les ajoute congelés dans l'eau de dissolution de la soude ou à la place de celle-ci. Et on maintient la température basse en utilisant un bain-marie froid. Un exemple avec mode opératoire détaillé par Michèle sur le blog collectif Potion et Chaudron : le savon au lait de chèvre.Miel, purée de fruits ou de légumes, comme l'avocat, flocons de céréales, marc de café, graines diverses, etc. peuvent également être ajoutés à la trace (bon je vous aide : au moment où le mélange épaissit et où la saponification "prend"), pour un effet douceur ou au contraire exfoliant.
On utilise également des additifs "techniques" comme le lactate de sodium ou la cire pour durcir un savon.
Vous pourrez libérer votre créativité dans l'usage d'additifs variés, graines et fleurs séchées, épices et inclusions...ainsi que dans le choix des moules. Mais pensez bien à ce que les matières utilisées ne se déforment pas à la chaleur, supportent les éventuels résidus de soude au moment du moulage et à ce que vos moules soient étanches...et permettent le démoulage...Ben oui c'est évident, mais c'est mieux de le dire...
Vous trouverez des informations sur l'usage des fleurs séchées, toujours sur Potion et Chaudron par Michèle ICI.
En conclusion, le choix n'a que les limites de votre imagination...Mais pensez tout de même à vous renseigner sur les modalités techniques et la faisabilité de vos projets ! ;-)