À première vue, tout pourrait sembler parfait. Une petite semaine au Maroc payée par ma société, en contrepartie de quelques heures chaque jour chez un client, un hôtel appelé “Palace”, du soleil…
Sauf que non. À peine une journée que je suis ici, et je compte déjà les heures avant mon retour.
L’hôtel est convenable, mais son luxe n’existe qu’en illusion. Connexion Internet calamiteuse, bureau sans chaise, flexible de douche beaucoup trop court pour être utilisé par une personne de taille normale, piscine décorative uniquement, restaurant pas très bon, avec peu de choix et au service extrêmement lent…
Quant à ma présence chez le client, elle ne sert même pas à lui faire plaisir. Elle ne sert à rien. Attendre, ne rien faire. Dans ce que l’on fait de pire comme open-space. Trois rangées de cases, 40 cases au total. Trois malheureux ventilateurs perchés sur les bureaux pour tenter de compenser la climatisation en panne. L’accès à Internet y est filtré : ni messagerie instantanée, ni mail… en théorie, j’ai heureusement trouvé le moyen de contourner ces filtres.
Un point positif dans tout ça malgré tout ? Quelque chose qui pourrait me motiver ?
Non. Projet qui ne m’intéresse pas, travail qui ne m’intéresse plus, mission qui ne m’apprendra rien et qui sera sans intérêt sur mon CV, salaire en baisse depuis deux ans…
Rien, vraiment rien.
Ah si, me rendre compte – même si je le savais déjà – combien avoir un chéri qui pense à moi peut faire du bien, et que ne pas pouvoir le serrer dans mes bras me manque déjà.