Alors qu’elle dispose du second potentiel d’Europe pour l’hydrolien et l’éolien marin, la France n’est pas en avance.
A l’occasion d’une conférence internationale sur les énergies marines (Sea Tech Week) qui se tenait à Brest, un prototype d’éolienne flottante pour des fonds supérieurs à 50 m, Winflo, a été présenté par un consortium réunissant Nass & Wind, la DCNS, Saipem, Ifremer, l’Ensieta et In Vivo.
L’intérêt de l’éolienne flottante se présente comme la solution d’avenir de l’offshore grâce à la possibilité de l’installer à des profondeurs de plus des 50 mètres alors que les éoliennes offshores classiques ne peuvent être installées qu’à proximité des côtes, ce qui en limite les possibilités d’implantation et n’est pas sans impact sur le paysage.
D’un point de vue technique, l’éolienne flottante est constituée d’une plateforme immergée en partie sur laquelle est placée une éolienne de 65 m de haut dotée d’un générateur de 2,5 à 3 mW mu par des pales de 45 m de long. Le tout, étudié pour résister aux pires conditions météo, est ancré au fond de l’océan par quatre câbles.
En attendant que Winflo devienne une réalité commerciale, cela passe par 28 mois pour installer un démonstrateur, puis un an de tests avant d’être raccordé au réseau.
Le dossier, piloté par la société lorientaise Nass & Wind, doit être présenté le 24 octobre 2008 au conseil d’administration du pôle de compétitivité Mer-Bretagne avec l’objectif selon ses concepteurs de développer une filière française industrielle dans l’éolien offshore.