On continue qu’explorer la nouvelle vie de Bree et c’est la partie la plus intéressante pour le moment. Bree découvre combien un succès se savoure seule et elle en fait le douloureux constat. Ses amies la jalousent et en particulier Lynette qui aimerait bien avoir un peu de ce succès pour elle toute seule. Orson lui se sent de plus en plus exclu. Après avoir amorcé le changement d’attitude d’Orson de façon choc, on affine de plus en plus le tir pour offrir le tableau d’un homme détruit, ayant tout perdu pour retrouver l’amour de sa femme mais qui aujourd’hui n’arrive pas à se reconstruire et à retrouver ce qu’il avait auparavant. Et pour une fois, on voit Bree faire réellement des efforts mais cela lui pèse énormément sur le coeur et Marcia Cross est à nouveau parfaite dans ce rôle dont on sent l’émotivité à fleur de peau même si évidemment Bree prend soin de cacher ses sentiments.
La grande réception en l’honneur de Bree est aussi l’occasion de revoir Stu l’ex assistant de Lynette durant la saison 2. Dès que Lynette ouvre la bouche, la suite est cousue de fil blanc mais c’était vraiment très drôle. Et comme pour Marcia Cross, Felicity Huffman est toujours parfaite, dans le registre comique ou dramatique peu importe.
Teri Hatcher est elle de plus en plus maquillée et de moins en moins naturelle. On voit clairement que Susan est cette année là pour remplacer Gabrielle définitivement moins glamour, mais j’ai vraiment l’impression qu’on en fait un peu trop sur son look car elle ressemble à tout sauf à une petite femme d’intérieur. Mais à part cela ses intrigues fonctionnent mieux cette année. Pourtant il n’y a pas vraiment de changements majeurs mais là on retrouve la petite étincelle faisant la différence. C’est léger, pas prise de tête. Peut être car sa relation avec Mike est moins ambiguë et moins gnian gnian. La petite histoire du vélo était sympathique et MJ n’est pas un gosse tête à claques comme ça peut l’être dans de nombreuses séries. Par contre parlant des enfants, ceux de Lynette sont toujours invisibles depuis deux épisodes. Pourtant avec 4 enfants dans la maison, on devrait quand même voir la place. Mais là c’est comme si Tom et Lynette n’avaient pas d’enfants. On ressort seulement ceux ci si une intrigue les concernent mais quand on n’en a pas besoin, on donne un jour de congés aux acteurs. Ça paraît trop cloisonnés et artificiels. A moins que l’on ne découvre un sombre secret comme quoi les Scavo séquestrent leurs enfants dans la cave comme madame Applewhite durant la saison 2.
Et au sujet des Applewhite, non ils ne reviennent pas mais le mystère de la saison se poursuit et Dave continue de tisser sa toile. Cette fois autour de Mike qu’il fait revenir dans le voisinage. Cette intrigue est vraiment bien construite pour le moment car tous les personnages de la série semblent être liés au plan forcément diabolique de Dave. Comment et pourquoi c’est toute la question. Mais peut être cela a t’il quelque chose à voir l’accident de Mike et de Susan mais je n’y crois pas trop. Par contre Carlos étant aveugle, il ne peut pas le reconnaître donc peut être est ce lié à ce dernier. Bref c’est très intriguant et voir chaque épisode apporter un nouveau développement est intéressant d’autant que si les wives ont des intrigues cloisonnées, elles semblent toutes liées au sein de cette intrigue.
Gabrielle à une intrigue classique centrée sur son égoïsme. Et elle envoie ses filles chez une copine que Juanita n’aime pas pour pouvoir faire l’amour tranquillement avec Carlos. Le gag du sexe à l’aveugle était drôle même si on savait où ça allait nous mener et pour une fois on voit les deux filles du couple Solis même si Juanita est toujours la vedette.
Conclusion : C’est donc à cela que va ressembler la saison 5 de Desperate housewives. Mis par Bree et Dave il n’y a rien de très folichon. Malgré sa transformation physique, Gabrielle est finalement celle ayant le moins changé car elle garde toujours le même type d’histoire. Le gros avantage est une Susan beaucoup moins soûlante même si Teri Hatcher cabotine toujours mais elle se force moins. On verra jusqu’où ça ira. Au fond, les scénaristes essayent cette année de rendre l’intrigue fil rouge meilleure mais en contrepartie ils délaissent un peu les intrigues unitaires et ça se ressent un peu. Un ajustement pourra être par la suite, c’est toujours possible mais pour le moment je reste un peu sur ma faim. Ça reste sympathique mais rien d’extraordinaire. Cela semble être le mot d’ordre de toutes les séries de ABC cette année où mis à part Brothers and sisters, on nous sert le strict minimum. Que ce soit dans Grey, Pushing daisies ou ici même dans Desperate housewives.