Comme un entrepôt frigorifique, enveloppé dans une couverture de survie, dorée à l’extérieur, argentée à l’intérieur, et des chambres froides (pas pour de vrai, d’ailleurs, souci de confort ou d’économie). Avant d’entrer, un peu de neige en octobre derrière une citation polaire de Rasmussen (ci-contre). Nathalie Talec (au MAC/VAL jusqu’au 25 janvier) raconte des histoires d’exploration, de grand Nord, de grand froid.
C’est une belle construction, où rien ne manque, ni une nouvelle définition du degré 0°T, comme 0°F (Fahrenheit) 0°K (Kelvin) ou 0°C (Celsius), ni l’équipement complet du parfait explorateur, prêté par Paul-Emile Victor, ni les murs suant l’humidité froide (Exhalaison), ni le kayak en néon. Cette exploration de ces contrées inconnues et hostiles est comme une métaphore de la quête artistique, où l’artiste se mettrait en danger comme l’explorateur, où il tenterait de bâtir une fiction.
Univers obsessionnel mais difficile à pénétrer : on reste un peu sur sa faim, faute sans doute de se départir d’une certaine distance, de s’engager à fond dans sa fiction.
Nathalie Talec étant représentée par l’ADAGP, vous n’aurez ici que deux images (vous pouvez en voir d’autres via les liens sur son site) et elles seront ôtées du blog à la fin de l’exposition. Photos de l’auteur.