Ces "fuites" (manipulations?) sont du pain bénit pour la défense des 42 prévenus de cette affaire, qui dénoncent depuis 8 ans une enquête à charge. Les notes nauséabondes de l'ancien chef du renseignement tombent en effet à point nommé pour discréditer l'instruction du juge Courroye. Bertrand a-t-il été la "gorge profonde" du magistrat instructeur? L'ex-flic, proche de Chirac et Villepin, a-t-il volontairement cherché à nuire à Charles Pasqua -prévenu dans l'affaire, alors en conflit ouvert avec Chirac?
Ce rebondissement a largement perturbé l'audience d'hier au tribunal correctionnel de Paris. Finalement, le juge Parlos a accepté de verser ces carnets au dossier. Le juge Courroye est lui convoqué pour audition en février 2009. Enfin, on apprend aujourd'hui que l'Angola, qui ne veut pas de ce procès, a de nouveau pris officiellement la défense de l'homme d'affaires Pierre Falcone. Pour les officiels angolais, toutes les transactions se sont faites pour le compte de l'Etat.