En ce mois de juillet déjà bien entamé, François Fillon semble avoir besoin de vacances. Le Premier ministre est en train de réaliser à quel point son poste est ingrat et usant.
Après David Martinon, un minimum légitime tout de même en sa qualité de porte-parole de l'Elysée, c'est au tour d'Henri Guaino, qui n'est rien d'autre que porte-plume de Nicolas Sarkozy qu'il qualifie d' "éclairé" mais pas de "despote", de remettre François Filon à sa place sur le service minimum dans l'Education nationale par un lapidaire "il n'est pas prévu de service minimum de l'éducation". La Château dédice et l'intendance de Matignon suivra...
Dans le même temps, sa coté de popularité continue de baisser. Certes elle reste encore relativement élevée à 56% (moins 5 points en un mois tout de même...), mais cela fait à peine deux mois qu'il est à Matignon et avec la rentrée sociale qui s'annonce (et qu'il a provoquée) nul doute qu'il s'apprête à plonger... Pour quelqu'un qui affirme vouloir voir disparaître le poste de Premier ministre, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il fait tout ce qu'il faut pour parvenir à ses fins en se faisant retoquer toutes ses sorties par l'Elysée et en s'apprêtant à payer le prix fort au niveau popularité l'échec annoncé de reformes dont même les économistes reconnaissent qu'elles sont contre-prodcutives en matière d'emploi (ah les heures sup défiscalisées et le boucliers fiscal...).
Heureusement pour lui les députés-gaudillots UMP votent comme un seul homme ses réformes (ou plutôt celles de Nicolas Sarkozy)... ouf tout en ne peut pas aller mal, même avec un mois de juillet pourri sur le front climatique. D'autant plus que le PS est loin de représenter aujourd'hui une alternative crédible. Surtout que cela ne semble pas prêt de s'arranger avec l'université de La Rochelle qui promet d'être aussi sanglante et pathétique de qu'habitude…