On apprend que le gouvernement a débloqué 10,5 milliards d'euros pour les banques françaises. Une somme destinée à renforcer leurs fonds propres alors même qu'elles prétendaient ne pas en avoir besoin il y a quelques jours encore. Alors, nationalisation de ces six grandes banques ?
Que nenni ! L'état a réussi la prouesse de mettre des capitaux sans obtenir d'actions en échange grâce à ce qu'on appelle une dette subordonnée. En contrepartie, ils obtiennent tout de même l'adhésion des banques au programme éthique du MEDEF interdiant notamment les parachutes dorés. Les banques devront également plus prêter pour relancer l'économie. Très bien, mais n'aurait-on pas obtenu le même résultat en entrant directement au capital et en nommant des administrateurs ? Bien sûr, cela aurait signifié une nationalisation, gros mot tabou dans la bouche d'un libéral alors on contourne, quitte à avoir moins de moyens d'actions. C'est ce que Nicolas Sarkozy doit appeler le retour de l'Etat !!!!
Les banques bénéficiaires sont Le Crédit agricole pour 3 milliards, BNP Paribas (2,55 milliards), la Société générale (1,7 milliard), le Crédit Mutuel (1,2 milliard), les Caisses d'épargne (1,1 milliard) et les Banques populaires (950 millions). Un absent de marque parmi les heureux élus : la BANQUE POSTALE qui a désespérément besoin de 3 milliards pour se moderniser (d'après la direction) et voit les milliards lui voler au dessus de la tête sans jamais l'atteindre. Cette fois encore, elle n'y aura pas droit et on devra passer par une privatisation partielle. J'aimerais bien entendre le gouvernement sur le sujet car cela relève manifestement de l'idéologie libérale de tout privatiser et non du prétendu pragmatisme étant donné tout l'argent insufflé dans les banques, les seuls milliards qu'on ne trouve pas, ce sont justement ceux pour la Poste.
Dominik