C’est la quatrième édition d’Antidote, une présentation à la Galerie des Galeries d’oeuvres de la collection de Guillaume Houzé et de sa grand-mère, propriétaires des Galeries Lafayette (jusqu’au 10 janvier), et comme les années précédentes, on retrouve encore ici la même brochette de jeunes artistes français qu’on voit partout, promus par une poignée de galeries et considérés comme incontournables sur la jeune scène hexagonale. Ce n’est pas qu’ils soient mauvais, il y en a plusieurs au contraire dont j’aime voir ici ou là des pièces innovantes, Saâdane Afif, Michel Blazy (ici, sa pluie noire est belle, mais manque d’ampleur), Cyprien Gaillard (qui, ici, détourne et trafique Spiral Jetty), Laurent Grasso ou Nicolas Moulin, mais ce qui est montré ici, ce sont des valeurs sûres, sans risque, sans audace.
Un collectionneur doit ouvrir des voies, tracer des chemins, découvrir des talents, Antoine de Galbert ou Daniel Bosser en sont d’excellents exemples; suivre l’opinion de quelques galeristes sans prendre de risques, c’est peut-être une bonne approche patrimoniale, mais ce n’est guère stimulant. Alors qu’en danse, j’ai été nettement plus impressionné par la qualité des morceaux montrés ici.
Vues de l’exposition, photos Marc Domage, courtoisie Galerie des galeries.