"Le web un média de râleurs ?" disions-nous dans ce récent billet ? C'est probablement ce qu'a dû se dire la directrice du magasin "Myco Anna" de Montréal en tombant sur le billet d'une de ses clientes qui n'est autre que Michelle Blanc, consultante et blogueuse ès web-marketing.
Dans ce billet rageur Michelle Blanc dégomme -il n'y a pas d'autres mots- la marque en question suite à une mauvaise expérience client. Nous avons tous eu, un jour ou l'autre une mauvaises expérience dans un magasin ou avec le service clients d'une marque, éveillant en nous une sadique envie de carnage. Et bien c'est un peu ce sentiment là que l'on retrouve en lisant le billet au vitriol de Michelle Blanc qui, en experte du web-marketing, manie aussi bien le verbe que le pagerank pour influer un maximum de dommages à la réputation online de la marque au passage.
L'intérêt principal du billet cependant réside surtout dans ses commentaires, comme le note justement b-r-ent dans ce billet intitulé "les limites du blog d'influence". La controverse mobilise plusieurs acteurs : la cliente, la directrice du magasin, les lecteurs du blog, et un "bon samaritain" (voire) qui interpelle directement l'auteur et l'invite à davantage de retenue :
"comme tu as, une certaine influence, voir notoriété et que tu utilises avec maitrise des outils aussi puissant que le web, il en va de ta responsabilité de l’utiliser avec discernement (...) D’une professionnelle comme toi, il aurait été certes plus constructif et élégant de prendre le temps de communiquer avec la direction de l’entreprise plutôt que d’utiliser une arme aussi puissante que le web pour te faire justice."
Et l'auteur de répondre sur ce dernier point :
"Mais je n’utilise pas Google, c’est Google qui m’utilise et je sais comment il marche. Ces connaissances sont disponibles à tous et les entreprises doivent maintenant composer avec la transparence radicale qui inclut les bons et les mauvais coups qu’ils font à leurs clients et partenaires. Je frappe de temps à autre et je liche aussi beaucoup."(ndlr : 'licher' = faire de la lèche)
Donc, certes, qui aime bien châtie bien, le client est roi, etc. Mais ce genre de billets peut aussi être très contre-productif,surtout lorsque l'on prêche le marketing conversationnel à des marques par nature frileuses à l'égard de l'interaction sur le web 2.0. C'est une chose de les inviter à rejoindre leurs clients sur la place du marché online, c'en est une autre de les pousser à rentrer sur un ring.